Les quelques trois cents habitants de la commune ont été alertés par courrier. Le compte-rendu de la réunion du conseil municipal du village de Fontgombault, dans l'Indre, faisait le point cette semaine sur la nouvelle loi entrée en application qui autorise le mariage aux couples homosexuels. « Le maire et ses adjoints, ainsi que tous les conseillers, démissionneront dans le cas où ils seraient contraints de procéder à un mariage de deux personnes de même sexe », stipule le document, cité par le Monde.fr.
Pour légitimer leur choix, les membres du conseil, dont 7 sur 10 ont voté pour ce refus, invoquent une « loi naturelle supérieure aux lois humaines », puisque deux personnes de même sexe ne peuvent « procréer un être humain », ni ne peuvent « l’éduquer à titre de parents dans l’altérité et la complémentarité ». Alors que la clause de conscience a été invalidée par le Conseil constitutionnel le 18 octobre dernier, arguant que les officiers de l’état civil que sont les maires et leurs adjoints ne pouvaient se soustraire à la loi, cette nouvelle tentative de blocus risque bien de ne pas aboutir. Une chose est sûre, en cas de démission du conseil municipal le nouveau scrutin risque fort de se transformer en référendum pro ou anti mariage gay. Le référendum que beaucoup attendaient.
>>Mariage gay, divorce, union libre : le Vatican lance une consultation mondiale sur la famille<<
>> Homoparentalité : « fonder la filiation sur l'engagement parental » <<