A moins que vous n'ayez passé quelque temps dans une grotte au fin fond du Népal, vous avez probablement entendu parler de Marie Kondo, la grande prêtresse du rangement. Celle qui nous fait culpabiliser face à notre tas de linge sale qui traîne ou cette pile de papiers que l'on prend un malin plaisir à ignorer depuis des lustres.
Son credo ? Faire le tri parmi tous nos biens pour désencombrer notre tête. Et pour cela, "KonMarie" (son petit surnom) a une méthode qu'elle a eu la bonté de partager dans son best-seller La magie du rangement : prendre un objet ou un vêtement entre nos mains et vérifier s'il nous "procure de la joie". Si celui-ci nous fait frémir, on le garde. Si non, on jette/on donne.
Une technique mystico-pratique que l'on peut choisir d'appliquer à d'autres pans de notre vie : de notre boîte mail qui gonfle de jour en jour ou... nos relations amoureuses.
Selon le site de rencontres Plenty of Fish, les personnes en quête du grand amour plaqueraient ces principes de rangement dans leurs recherches amoureuses. Et cette nouvelle approche aurait même un nom : le "Kondo-ing".
Dans une logique d'efficacité, de rentabilité et de bien-être, les adeptes de ce précepte considèrent leurs targets comme les objets de leur intérieur. Si les personnes qu'elles rencontrent ne leur procurent pas une étincelle de bonheur, elles les éjectent sans chercher à se triturer les méninges pendant 107 ans.
On a tendance à trouver cela plutôt chouette en admettant évidemment que l'on se place du bon côté (celui où l'on fait le ménage, pas celui des chaussettes). Parce que cela permet de gagner un temps précieux et de s'épargner pas mal de prises de tête.
Il ne nous répond pas, est un spécialiste du ghosting, du love bombing, s'amuse à partir et à revenir sans explications ? Bim, on le "kondo". Il fait joujou avec notre petit coeur, nous avertit qu'il n'est "pas prêt à s'engager" et nous fait lambiner ? Hop, poubelle.
Et pas d'états d'âme : comme le vieux sac que nous avons donné à Emmaüs, il servira probablement à une autre. Nous, en attendant, on a fait le tri, on en sort fière de ne pas avoir servi de paillasson, on a l'esprit plus léger. Et notre coeur ainsi débarrassé de cet enfoiré affectif a encore plus d'espace pour accueillir le prochain. Celui qui nous apportera, lui, cette fameuse "joie" instantanée. Youpi.