La comédienne américaine Amy Schumer n'est pas du genre à faire dans la dentelle, et c'est justement pour ça qu'on l'aime. Elle dit les choses sans filtre et n'a que faire des injonctions sociétales qui voudraient qu'elle n'évoque que les côtés glamour de la féminité ou plus précisément, de sa grossesse et de sa maternité.
Peu avant le terme, elle avait posé nue en train de courir sur la pelouse pour faire la nique aux grossophobes, et en avait profité pour raconter les "980 fois" où elle s'était retrouvée la tête dans les toilettes pendant son premier trimestre (elle était atteinte de l'hyperémèse gravidique, une affection prénatale qui cause des nausées et des vomissements extrêmes, comme Kate Middleton et beaucoup d'autres femmes).
Depuis qu'elle a donné naissance à Gene, son fils, elle publie régulièrement des clichés d'elle sur les réseaux sociaux en train de tirer son lait ou de son bébé dans les bras de son père - clichés 100 % naturels, mais a-t-on vraiment besoin de le préciser.
Le 20 mai, alors qu'elle retournait travailler deux semaines après l'accouchement, elle s'est pris une vague de commentaires culpabilisateurs qui la jugeaient de se concentrer sur sa carrière alors qu'elle n'avait pas fini d'allaiter et que son bébé n'avait pas un mois. Amy étant qui elle est, elle n'a pas hésité une seconde à faire une dédicace à ces mères adeptes du mom-shaming.
"J'envoie de l'amour aux mamans qui m'accusent d'avoir fait du standup hier soir !" a-t-elle écrit en légende d'une autre photo d'elle armée de ses tire-laits, assise sur son lit en train de sourire et de se frotter les yeux. De nombreuses personnes l'ont soutenue, dont plusieurs célébrités. "Qui oserait culpabiliser une mère de faire ce qu'elle fait ? Et comment as-tu réussi à monter sur scène ?" a envoyé Selma Blair ; "Tu es une rockstar", a écrit Demi Lovato.
Pour rappel, une mère retourne travailler si elle le souhaite, s'arrête trois ans si elle le souhaite, allaite si elle le souhaite, n'allaite pas si elle le souhaite. La maternité est une affaire personnelle et personne d'extérieur (si ce n'est le corps médical en cas d'urgence) ne devrait donner son avis complètement subjectif sur la question s'il n'est ni teinté de bienveillance, ni sollicité.
Amy on t'applaudit (encore), et on prend exemple sur ta franchise et ton lâcher prise !