« Le travail de nuit nuit », martèle Stéphane Fustec, de la CGT Commerce, pour justifier la nouvelle interdiction de travail nocturne des magasins Monoprix. Parmi les quelque 300 magasins que compte l’enseigne du groupe Casino, 94 fermaient leurs portes à plus de 21h. Si la plupart fermaient à 22h, certains restaient ouverts encore plus tard, comme l’enseigne des Champs-Élysées, ouverte jusqu’à minuit. Désormais, chaque magasin fermera ses portes à 21h maximum. La décision ne s’applique pas aux autres magasins plus petits, type Monop', Daily Monop', Beauty Monop', ou Naturalia.
Le blocage de la CGT concerne un accord sur le travail en soirée. « La CGT a exercé son droit d'opposition, rendant ainsi l'accord inapplicable », déplore Monoprix. L’accord en question prévoyait 25% à 35% de majoration de salaire pour le travail en soirée, des mesures pour la sécurité et la mobilité des salariés concernés – tous volontaires – et des repos compensateurs supplémentaires. L’accord avait été signé par trois syndicats. Pourtant, la CGT n’en démord pas : « On a un refus de travailler la nuit exprimé majoritairement par les salariés », objecte Stéphane Fustec.
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«La direction de Monoprix regrette cette décision qui va à l'encontre de l'intérêt des collaborateurs. Elle va examiner, magasin par magasin, les réponses à apporter et étudier la situation des collaborateurs concernés », a expliqué la direction dans un communiqué. Contraints de supprimer des postes, le groupe va « regarder dans les semaines qui viennent comment faire, magasin par magasin ». Pour Monoprix, cette décision est regrettable.
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