Anne Hidalgo avait déjà prévenu : elle souhaite une composition paritaire des têtes de liste pour les prochaines élections municipales à Paris. Son objectif : compter dix hommes et dix femmes et faire en sorte que davantage de femmes soient en position éligible. La candidate socialiste le rappelle dans une interview au Journal du dimanche, où elle dévoile ses projets pour les arrondissements parisiens. À l’heure actuelle, sur les douze arrondissements détenus par la gauche, seuls deux, les XIIe et XXe, le sont par des femmes. Pour changer la donne, Anne Hidalgo entend remplacer Pascal Cherki et Daniel Vaillant, députés-maires des XIVe et XVIIIe arrondissement par des femmes. « Je sais qu'ils l'ont compris », garantit-elle. Dans le XIVe, arrondissement dans lequel se présentera Nathalie Kosciusko-Morizet, deux candidates aujourd'hui adjointes au maire se dégagent : Carine Petit et Olivia Polski. Anne Hidalgo semble accorder sa préférence à la première, affirmant dans le JDD qu’elle « pourrait être candidate ». « Dans le IXe, Pauline Veron me paraît très bien placée, tout comme Myriam El Khomri (la porte-parole de Mme Hidalgo, ndlr) dans le XVIIIe qui ferait une très bonne candidate », avance par ailleurs la socialiste. Autant de féminisation permise par le non-cumul des mandats : « le non-cumul des mandats permet la parité », assure Anne Hidalgo, qui rappelle ainsi que dans le XIe arrondissement, Patrick Bloche a dit qu’il « souhaitait se consacrer à son mandat de député ».
À huit mois de l’échéance électorale et alors que la bataille pour les municipales de Paris est d’ores et déjà âpre, Anne Hidalgo entend bien fait comprendre qu’elle n’épargnera pas les coups à Nathalie Kosciusko-Morizet si nécessaire. Alors que la députée-maire de Longjumeau évoquait récemment la « suffisance » de Bertrand Delanoë et l’ « insuffisance » d’Anne Hidalgo, la candidate socialiste a répliqué en critiquant l’ « arrogance » de sa rivale de l’UMP. « Évidemment, je ne me laisserai pas faire, je sais rendre les coups », prévient la première adjointe au maire de Paris au JDD. « On n’est pas obligé d’être dans l’agression personnelle ou au plan du caniveau », a-t-elle réagi. « Moi, j’assume totalement ce que je suis, le bilan, comme ma vision pour Paris », assure Mme Hidalgo.