Ose-t-on regarder le film de Noël avec Lindsay Lohan ?

Il ne faut pas regarder Noël tombe à pic (Falling for Christmas, en VO) pour son intrigue : vous risqueriez d'être déçu·e. Car cette comédie romantique disponible sur Netflix est cousue de fil blanc.

Sierra Belmont (Lindsey Lohan) est la fille pourrie gâtée et capricieuse d'un propriétaire d'hôtel de luxe dans une station de ski huppée. Elle va rencontrer Jake Russell (interprété par Chord Overstreet, star de Glee), un beau veuf fauché (évidemment père d'une adorable petite fille) qui tente de sauver sa chambre d'hôtes familiale.

Un concours de circonstances réunit rapidement les deux protagonistes : Sierra a perdu la mémoire en se cognant contre un arbre lors d'une sortie à ski avec son fiancé (qui est d'ailleurs, ô surprise, très superficiel et agaçant). Amnésique, elle est alors recueillie par l'irrésistible père de famille... La suite n'est pas trop compliquée à imaginer.

Si ce film cliché à souhait mérite qu'on s'y attarde, c'est justement parce qu'il épouse toutes les caractéristiques des films de Noël. Il faut y mettre un peu de bonne volonté, mais une fois dans l'ambiance des fêtes de fin d'année, on jubile de voir les situations les plus prévisibles se produire.

Village enneigé, marché de Noël, romance... Tout y est. Les nostalgiques de la Mean Girls (Lolita malgré moi en VF) seront par ailleurs ravis de voir Lindsay Lohan de retour à l'écran, après le passage à vide de l'actrice. Toxicomane, sa dépendance aux drogues l'avait éloignée pour un temps des plateaux de cinéma, et l'on se réjouit de son retour dans un de ses rôles "lisses", qui nous rappellent ses débuts.

Le film fait parfois grincer des dents, c'est pourquoi il convient de ne pas le regarder au premier degré au risque d'avoir une poussée d'urticaire. Par exemple, on tique lors d'une intervention de la belle-mère de Jake, la mère de sa défunte épouse, expliquant que son souhait le plus cher était que sa fille et son gendre fondent une famille. OK boomer.

Noël tombe à pic n'a rien de révolutionnaire, ni même de progressiste, mais il réjouira certainement les aficionados des films du genre. Et les empêchera -peut-être- de regarder pour la 1000e fois The Holiday ou Love Actually.