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PMA : faut-il autoriser la FIV à trois ?
Publié le 28 juin 2013 à 09:37
Par Marine Deffrennes
Le Parlement britannique débattra en 2014 à propos d'une nouvelle technique de procréation médicalement assistée (PMA). Pour éradiquer les risques de transmission de certaines maladies de la mère à son enfant, une partie de l'ADN d'un donneur pourrait être utilisée dans la FIV. Un dispositif qui revient à introduire quelques gènes d'un troisième parent dans l'embryon.
PMA : faut-il autoriser la FIV à trois ? PMA : faut-il autoriser la FIV à trois ?© iStockphoto
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Une nouvelle technique pourrait s’ajouter à l’éventail des dispositifs autorisés dans le cadre de la procréation médicalement assistée (PMA) en Grande-Bretagne. En effet, le gouvernement vient d’autoriser la tenue d’un débat au Parlement en 2014 au sujet du recours à l’ADN d’un troisième parent dans le cadre d’une FIV pour prévenir certaines maladies génétiques transmises par la mère.

Remplacer les gènes défectueux par un ADN sain

Des recherches ont en effet montré l’efficacité du recours à l’ADN d’un tiers pour produire un embryon sain débarrassé de l’ADN défectueux de la mère. Cette partie à risques qui représente 1% de la totalité du code génétique est appelée ADN mitochondrial ou mitochondries, et est à l’origine des maladies mitochondriales, transmissibles par la mère.

Les maladies mitochondriales correspondent à une anomalie de gène dans l’ADN mitochondrial. Plus de 1000 gènes intervenant dans le fonctionnement des mitochondries, aucune liste définitive de ces maladies n’a été dressée à ce jour, mais parmi les plus courantes on distingue la neuropathie optique de Leber qui atteint la vision, la myopathie, la cardiomyopathie, ou encore le diabète. Le déclenchement de ces maladies peut survenir à n’importe quel âge.

Une question bioéthique

Ainsi pour éviter ces maladies qui touchent 1 nouveau-né sur 200, et qui ne se transmettent que par la mère, les experts du ministère de la Santé britannique proposent de réfléchir au recours à l’ADN du « troisième parent ». Sur le plan éthique, les débats au Parlement porteront sur la viabilité de ce remplacement d’ADN : l’embryon ainsi conçu serait bel et bien le fils ou la fille génétique de ses parents, avec 1% de l’ADN d’un tiers. Celui-ci doit-il rester anonyme ? L’enfant doit-il être informé de son héritage particulier ? Peut-on autoriser ce type de manipulation génétique sans risquer des dérives vers des applications dangereuses de type eugénistes ?

Actuellement, le seul recours des parents pour supprimer les risques de transmission de maladies mitochondriales par la mère est le diagnostic préimplantatoire. Mais ce n’est qu’un diagnostic.

Plus d’infos sur hfea.gov.uk

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