C'est un terme qui est de plus en plus médiatisé : le polyamour, cette façon d'aimer qui se détache de la monogamie pour s'ouvrir à des relations multiples. On pourrait le définir par le fait de fréquenter plusieurs personnes en même temps, mais pas seulement. Le 28 avril dernier, la jeune chanteuse Willow Smith, fille de Will Smith et de Jada Pinkett Smith, a d'ailleurs livré lors de l'émission Red Table Talk ce que cela représente pour elle - et, spoiler, c'est bien plus qu'une simple étiquette.
"Avec le polyamour, j'ai l'impression que le fondement principal est la liberté de pouvoir créer un style de relation qui vous convient et de ne pas se contenter de la monogamie parce que c'est ce que tout le monde autour de vous dit être la bonne chose à faire", déclare-t-elle à sa mère et sa grand-mère, Adrienne Banfield-Norris, qui animent le show à ses côtés.
Devant leurs regards en apparence perplexes, elle avance un argument de taille : "De plus, la raison principale pour laquelle les relations monogames et les mariages [finissent] en divorce, c'est l'infidélité". Sous-entendu : ne serait-ce pas plus honnête d'envisager un modèle moins traditionnel mais peut-être plus adapté à nos envies et besoins ? En tout cas, c'est de cette manière qu'elle souhaite expérimenter ses amours, et l'exprimer permet de le normaliser.
L'artiste de 20 ans insiste toutefois rapidement sur le fait que, bien qu'elle affirme se reconnaître dans cette appellation, cela ne veut pas dire qu'elle souhaite absolument avoir plusieurs partenaires. Ni que sa vision des choses est forcément liée à un appétit sexuel débordant - ce qui ne serait pas non plus problématique, préfère-t-on préciser.
Willow Smith confie ainsi ne pas vouloir plus de deux relations simultanées, et avoir découvert le polyamour à travers un "prisme non sexuel". A ce sujet, poursuit-elle, elle est la seule polyamoureuse dans son groupe d'ami·e·s, et pourtant, celle qui a "le moins de sexe de tous". En 2019, sur le même plateau, elle avait également affirmé aimer les hommes et les femmes de manière "égale".
De quoi envoyer valser quelques stéréotypes réacs et mettre en lumière un mode de vie de plus en plus présent dans notre société. Des mots pleins de bienveillance qui, sans aucun doute, encourageront les membres du public à explorer ce qui les rend heureux·se·s, voire à se demander s'il ne serait pas tentant de faire en sorte que leurs "différents besoins relationnels soient satisfaits par différentes personnes", décrit la jeune femme. Tout cela, en mettant l'accent sur le respect et le consentement. A méditer...