La vaste campagne de recrutement de professeurs opérée par le ministère de l’Éducation nationale porte ses fruits. Alors que le métier de professeur n’attirait plus vraiment les jeunes, Vincent Peillon s’est félicité de « la capacité retrouvée de l’Éducation nationale à attirer les étudiants » vers ces métiers. Si la communication autour de cette recrudescence de professeurs aspirants a été rondement menée, le gouvernement se garde de dire que le niveau a largement chuté.
Le niveau d’admissibilité aux concours a baissé de deux à trois points selon les académies, permettant ainsi de ratisser large. D’après un haut fonctionnaire cité par l’Express, un minimum de 10 de moyenne ne permettrait qu’à une centaine d’élèves d’être recrutés. C’est ainsi qu’à l’Académie de Strasbourg, le minimum requis est de 7/20. Il descend à 5/20 à Paris pour s’effondrer à 4/20 à Créteil ou à 4,5/20 à Versailles. Des notes médiocres tolérées et des exigences revues à la baisse : voilà la recette miracle de l’Éducation nationale pour recruter de nouveaux professeurs.
Ces mesures ont permis de recevoir 66% d’admis au concours d’enseignement en plus par rapport à 2012. Le recrutement de professeurs a lui augmenté de 39% à l’issue des concours. Pourtant, ce n’est pas suffisant pour atteindre les objectifs de campagne de François Hollande. Cette année, 1 938 postes restent à pourvoir. Faudra-t-il baisser encore un peu les critères d’admissibilité pour y arriver ?
Victoria Houssay
Éducation nationale : opération séduction pour recruter 22 000 profs en 2013
Education : comment devenir professeur avec ou sans diplôme
Rentrée scolaire : Vincent Peillon annonce les changements pour 2013
@Petit_Prof : le quotidien d’une prof buzze sur Twitter