« Carnage », favori pour le Lion D’or à la Mostra de Venise, s’inspire d’une pièce de Yasmina Reza intitulée « Le Dieu du carnage ».
Le film est un « huis-clos », qui se passe donc dans un lieu fermé, où les choses dégénèrent. Chez Sartre, la conclusion philosophique du « Huis-clos » c’est « l’enfer, c’est les autres ». L’expression prend tout son sens ici, dans cette dernière œuvre de Roman Polanski.
Deux couples, d’un côté Judie Foster et John C. Reilly (de "We Need to Talk About Kevin", en ce moment dans les salles), les hôtes, et Kate Winslet et Christoph Waltz (le colonel nazi dans "Inglourious Basterds" de Quentin Tarantino), se retrouvent à discuter de l’éducation des enfants, après que leurs enfants respectifs se soient bagarrés dans un jardin public.
Or la gentille rencontre va dégénérer en « Carnage », au cours duquel les deux couples se déchirent, et prennent la défense de leur progéniture, l’un des enfants étant qualifié de « victime » et l’autre de « coupable », ce qui rend l’affaire (soit une petite bagarre d’enfants) très sérieuse. Christoph Waltz, assume très légèrement : « Je crois au Dieu du carnage qui existe depuis toujours »…
Polanski s’est déjà illustré dans le genre du huis-clos, avec « La Jeune Fille et la Mort », « Cul-de-sac » et « Le Locataire ».
Ne soyez pas apeurés, il s’agit bien d’une comédie, même si l’on peut s’attendre à de nombreuses surprises avec Polanski. Pour l’anecdote, le film a été tourné en France, à Bry-sur-Marne.
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