Entrouvrons la porte des ateliers du Père Noël : Surprise ! 4 jouets sur 5 vendus dans le monde sont désormais fabriqués, non pas dans le Grand Nord comme le dit la tradition, mais dans le sud de la Chine, dans l’une des 8000 usines de jouets de la province de Guangdong, dans le delta de la rivière des Perles.
80% des employés sont des femmes migrantes de 15 à 30 ans originaires de régions pauvres et rurales. Les conditions de travail sont extrêmement précaires : salaires inférieurs au minimum légal, longues heures de travail, conditions d’hébergement insalubres, malnutrition, mesures de sécurité insuffisantes, absence de contrat de travail, absence d’avantages sociaux (congé maternité, assurance santé ou retraite), amendes illégales, etc. Ceci en contradiction formelle avec le droit du travail chinois.
Pourtant, un sondage récent montre que 60 % des français, déjà sensibilisés à la question, sont prêts à s’engager pour que les jouets qu’ils achètent pour leurs enfants soient fabriqués dans des conditions acceptables. C’est là qu’intervient la campagne internationale « C’est pas du jeu », menée simultanément dans plusieurs pays d’Europe par 5 ONG européennes (en France : Peuples Solidaires). En partenariat étroit avec des associations chinoises, cette campagne réclame des conditions de travail décentes dans l’industrie du jouet. Elle n’incite pas les consommateurs au boycottage mais leur demande de faire pression sur les entreprises du jouet pour que celles-ci prennent leurs responsabilités et garantissent le respect des normes fondamentales du travail tout au long de la chaine de production.
Pour participer à la campagne « C’est pas du jeu ! », un simple clic suffit : http://www.peuples-solidaires.org/c’est-pas-du-jeu