Il n’allait pas se priver d’un si joli pied de nez. Après avoir été remercié en 2010 de France Inter par Philippe Val, Stéphane Guillon profite du renouvellement de présidence à Radio France pour se rappeler aux bons souvenirs de son ancien employeur. L’humoriste a ainsi officialisé sa candidature sur le plateau du Grand Journal le 23 janvier dernier, une candidature qui le met en concurrence directe avec son autre « bourreau », le patron actuel de la maison ronde, Jean-Luc Hess. Ce dernier, nommé en mai 2009 par Nicolas Sarkozy, entend, en effet, prolonger son mandat.
Avec une malice évidente, Stéphane Guillon s’est ainsi lancé, sur Canal Plus, dans une parodie du désormais célèbre « Moi, président...» de François Hollande. Et d’écarter, un peu avant, l’idée que sa postulation ne serait que loufoque. «C'est très sérieux. Radio France et moi, c'est une histoire d'amour. Après mon éviction, on m’a accusé de me victimiser, d’en faire un fond de commerce mais pas du tout, j'adore cette maison, j'y ai rencontré ma femme Muriel Cousin », a-t-il ainsi déclaré en préambule.
Ne cachant pas son amusement, Antoine de Caunes montre ensuite des images du candidat trublion en campagne dans les couloirs de Radio France et de sa rencontre « impromptue » au pied de la Maison de la radio avec Jean-Luc Hess. L’échange d’amabilités aigres sur le tarmac passé, retour en plateau. Et le présentateur du Grand journal de lui servir volontairement la soupe en l’invitant à dérouler son programme. Puis de le relancer une ultime fois : “Stéphane Guillon, si vous êtes élu, quel président serez-vous ?”. L’ex-chroniqueur de la matinale de France Inter chausse alors ses lunettes, prend l’accent de François Hollande et déclame : « Moi, président de Radio France…» La suite en images. Connivent certes, mais truculent.