« Je ne veux pas supprimer le quotient familial, qui est un avantage fiscal pour les Français » a déclaré François Hollande mardi en fin de journée, tentant ainsi de clore la polémique soulevée par le PS dans la journée. Vivement attaqué par Nicolas Sarkozy et l’UMP en général suite à l’annonce de Manuel Valls concernant cette proposition de suppression du quotient familial, le candidat socialiste s’est empressé de rectifier le tir, en corrigeant les déclarations de son directeur de la communication.
« Ma proposition est de moduler le quotient familial pour qu’il puisse être plus juste pour l’ensemble des familles », a ainsi précisé M.Hollande, ajoutant que « ceux qui ne paient pas d’impôt recevront un crédit d’impôt avant qu’on ne fusionne impôt sur le revenu et CSG ».
Le quotient familial permet de réduire l'impôt sur le revenu. Il dépend de la situation familiale du contribuable, qui bénéficie d'un nombre donné de parts fiscales en fonction notamment du nombre d'enfants à sa charge. François Hollande avance pour sa part la possibilité d’une baisse du plafonnement du quotient à « cinq ou six fois le Smic » et propose une « politique familiale distributive vers les familles des classes moyennes et modestes », tout en assurant qu’il n’enlèverait « pas un euro à la politique familiale ».
Nicolas Sarkozy monte au créneau
Face à cette proposition du candidat socialiste, Nicolas Sarkozy est immédiatement monté au créneau, pour dénoncer « les conséquences absolument dramatiques » de cette mesure sur la politique familiale de la France. « C’est quand même quatre millions et demi de familles qui sont concernées », a souligné le chef de l’État, avant d’ajouter que toucher à ce quotient familial « serait une folie ». Quant à Jean-François Copé, patron de l’UMP, il a surenchéri en estimant que M. Hollande à travers cette proposition allait « anéantir la politique familiale française ».
Les troupes socialistes se sont vite ressoudées pour répondre aux attaques de la droite. Delphine Batho, l’une des porte-parole de François Hollande a ainsi répliqué que « la droite ne défend pas les familles, elle défend les avantages fiscaux d’une petite minorité de privilégiés, ce qui est bien différent ». Quant au candidat socialiste, il a pris la parole en fin de journée à son QG de campagne : « quand j'entends le président sortant laisser penser que je voudrais remettre en cause la politique familiale alors que je veux la renforcer, c'est l'illustration de ce que va être la campagne : la peur d'un côté, la caricature et le dénigrement et (de l'autre) un discours de vérité et un discours de justice », s'est-il défendu.
Crédit photo : AFP
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