La radio numérique terrestre (RNT), qui doit améliorer la qualité de son et la couverture du territoire, vient de prendre un nouveau coup : l’Etat a décidé de ne pas préempter de fréquences pour le groupe Radio France à Paris, Marseille et Nice. Or, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), qui vient tout juste de ressortir le projet des cartons, est à deux doigts de laisser tomber. Alors que les grandes radios privées des groupes Lagardère, RTL, NRJ et NextradioTV se battent depuis le début contre l’installation de la RNT, le CSA comptait sur le soutien de la radio publique et des stations indépendantes comme Nova. Mais hélas, cet énième coup de boutoir pourrait signer l’arrêt définitif de la RNT.
Droite comme gauche semblent s’entendre sur cet item, puisque le gouvernement Ayrault n’est pas plus favorable au projet de RNT que ne l’étaient les gouvernements Fillon successifs. David Kessler, le conseiller médias et culture de François Hollande, a demandé en 2011 un moratoire sur le déploiement massif de la RNT, promouvant des installations locales comme à Nantes ou à Lyon. De plus, l’austérité budgétaire ambiante n’est pas propice aux dépenses culturelles tous azimuts : le passage à la RNT coûterait plusieurs millions d’euros à Radio France, à l’heure où les dépenses publiques devraient être drastiquement réduites.
Laure Gamaury
(Sources : lesechos.fr, AFP)
Crédit photo : iStockphoto
Radio Numérique Terrestre : le CSA actualise l'appel à candidatures
TNT : les six chaînes retenues enfin dévoilées par le CSA
Présidentielle : le CSA met en garde 5 radios pour non-respect du temps de parole