Sanctionnant la fin des études secondaires, le baccalauréat est le diplôme national le plus commenté chaque année. Tout comme le brevet des collèges, il est montré du doigt tous les ans pour sa prétendue facilité, et son inutilité sur le marché du travail. A tort ou à raison ?
80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat, tel était l’objectif du ministre de l’Éducation nationale Jean-Pierre Chevènement dans les années 80. Un objectif qui pour certains est responsable de la baisse du niveau de cet examen. En 2009, la proportion de bacheliers dans une génération était de 66.8%. Si on est encore loin des 80% c’est bien plus qu’en 1970 ou ce taux était seulement de 20.1%.
Mais doit-on uniquement imputer la réussite des lycéens à la baisse du niveau ? Facteur d’inégalités sociales, le baccalauréat a reflété pendant longtemps un habitus de classe. Et le fait de réussir à amener aujourd’hui presque 70% d’une classe d’âge à faire des études secondaires ne devrait pas être seulement considéré comme une réussite factice. Quid du marché du travail ? La crise étant passée par là, baccalauréat en poche ou pas, le marché du travail est compliqué pour les jeunes générations. Le baccalauréat ne suffit plus à intégrer le monde du travail.
Que pensez-vous du baccalauréat ? Diplôme de poche ou véritable enjeu ?