Chez les femmes, un taux relativement élevé de testostérone serait synonyme de plus de masturbation au quotidien. C'est en tout cas ce qu'affirme une nouvelle étude scientifique publiée dans la revue The Journal of Sex Research. La recherche se base sur la quantification du taux de testostérone prélevée dans la salive de pas moins de 2.123 femmes et de 1.599 hommes. Les candidats de cette étude ont entre 18 et 74 ans.
Cette recherche précise également qu'en parallèle, chez les hommes au taux élevé de "testo", cette hormone serait davantage associée à des envies "de multiplier les partenaires". Deux constats qui s'opposent donc. Comme l'énonce Slate, la testostérone serait donc impliquée différemment "dans le comportement sexuel des hommes et des femmes". Pas simplement de manière organique, mais également de manière sociale. Et oui.
Autrement dit, ces données scientifiques suggèrent fortement que "l'expression sexuelle exposerait davantage les femmes au risque de réprobation sociale, d'où le recours à la masturbation pour satisfaire leur libido", comme le synthétise le site d'informations. Il y aurait donc dans le cas présent un "effet modérateur des facteurs sociaux sur les influences hormonales". Le choix de l'activité sexuelle en solo n'est pas simplement une question d'hormones, mais aussi de pressions et d'injonctions sociales diverses que l'on imagine volontiers.
C'est aussi cela qui influe sur les "comportements sexuels", comme l'observe l'étude. Celui des hommes par exemple, puisqu'un taux élevé de testostérone dans le cas des candidats étudiés serait synonyme de "rapports sexuels récents". Enfin, là où cette recherche observe davantage de relations "hétérosexuelles" dans le cas des hommes pris en compte, elle note que le taux de testostérone serait "plus élevé chez les lesbiennes et les bisexuelles" par rapport aux hétérosexuelles, ou tout du moins chez les femmes ayant déjà eu "au moins une fois" une expérience lesbienne.