Avec reputation sorti fin 2017 et Lover prévu dans deux semaines, Taylor Swift n'est pas du genre à chômer. L'artiste originaire de Nashville avait débuté dans le milieu comme jeune chanteuse de country, elle est aujourd'hui une star planétaire. Une icône pop qui se retrouve ce mois-ci en couverture du Vogue américain, le Graal piloté par l'énigmatique Anna Wintour. A l'intérieur, elle livre des propos sincères, notamment sur le règne du sexisme dans l'industrie de la musique. Celle qui n'a pourtant pas l'habitude de s'exprimer sur ses opinions politiques ou sociales, frappe fort.
"Quand j'étais adolescente, j'entendais les gens parler du sexisme dans l'industrie de la musique, et je me disais : 'Je ne le vois pas. Je ne comprends pas'", explique-t-elle à Vogue comme relaté par HelloGiggles. "Puis j'ai réalisé que c'était parce que j'étais une enfant. Les hommes de l'industrie me voyaient comme une enfant. J'étais une jeune fille chétive et surexcitée qui leur rappelait davantage leur petite nièce ou leur fille qu'une femme d'affaires prospère ou une collègue. A la seconde où je suis devenue une femme, j'ai commencé à le remarquer".
Elle poursuit : "C'est une chose d'infantiliser le succès d'une gamine et de dire : 'Comme c'est mignon qu'elle ait des chansons à succès', dit-elle. 'Comme c'est mignon qu'elle écrive des chansons'. Mais dès que j'ai commencé à jouer dans les stades - quand j'ai commencé à ressembler à une femme - ce n'était plus aussi cool." Même constat quand elle sort les chansons de l'album Red, telles que I Knew You Were Trouble et We Are Never Ever Getting Back Together, qui parlent de ses relations amoureuses en tant que jeune femme, et pour lesquelles elle a été vivement moquée et critiquée. "Trouvez-moi un moment où on a dit la même chose d'un artiste masculin", demande-t-elle à Vogue.
Une prise de parole nécessaire par une personne avec autant d'influence, et qui met davantage en lumière le traitement injuste sévissant dans le domaine de l'industrie de la musique. En France, en avril 2019, près de 700 femmes artistes se sont également unies pour signer une tribune publiée dans Telerama qui dénonce ce fléau. Parmi elles, Clara Luciani, Jeanne Added ou encore Camelia Jordana, qui scandent en choeur "Nous ne nous laisserons plus faire !".