Diffusé sur France 2 ce mercredi 22 juin, le téléfilm Comme des reines raconte l'histoire de trois jeunes filles, Samia, Jess et Louise. Toutes trois vont tomber dans la prostitution. Une fiction signée par la réalisatrice Marion Vernoux, dont le cinéma privilégie des personnages féminins caractérisés par leur liberté, de la Fanny Ardant nostalgique des Beaux Jours (love-story évoquant l'âgisme) à la Ana Girardot de Bonhomme - qui propose également un éclairage plutôt singulier sur la virilité et la sexualité masculine.
Marion Vernoux est également membre du collectif 50/50, qui a pour but de promouvoir l'égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l'audiovisuel. Avec Comme des reines, la cinéaste a décidé d'aborder frontalement un véritable tabou de société, à savoir la prostitution des jeunes filles.
Et c'est une réussite, à en lire le magazine Télérama. "La fiction tient à distance tout déterminisme, rappelant que la prostitution concerne des adolescentes de tous horizons et frappe des familles sans dysfonctionnements apparents", relate la revue.
Les trois jeunes protagonistes de Comme des reines sont manipulées par un petit ami toxique et proxénète. Le père de l'héroïne est incarné par Bernard Campan. Au casting, on retrouve également Idir Azougli, remarquée dans le film césarisé Shéhérazade, mais aussi Sarah Isabella, Nina Louise et Bintou BA.
En résulte un film "finement écrit et très bien construit, qui sait garder le voyeurisme à distance tout en empoignant son sujet, sans impudeur ni euphémisation", dixit Télérama. Un téléfilm multi-primé, lauréat du Pyrénées d'Or de la Meilleure Fiction Unitaire, du Prix de la Meilleure Interprétation Masculine et du Prix du Meilleur Espoir au Festival de Luchon 2021, mais aussi du Prix Europa 2021, ainsi que du prix du jury Presse.
A ne pas louper donc, ce mercredi 22 juin à 21h10.