Les applis de rencontre, cet univers impitoyable. Déjà qu'on avait appris il y a peu que l'algorithme Tinder nous classait en fonction de notre capital séduction pour nous matcher en toute subjectivité avec des profils du même acabit physique (plus t'es belle, plus tu rencontres des gens beaux, plus t'es moche, plus tu rencontreras des gens moches, en gros), aujourd'hui, le problème est tout autre.
Au-delà de l'appli en elle-même, même ceux qui nous "matchent" peuvent être odieux. La preuve avec l'histoire de Thea, une jeune Anglaise qui ne s'attendait certainement pas à rencontrer un aussi gros abruti (pour ne pas dire connard) en ligne. Du moins pas aussi brutalement.
Pour celles et ceux qui ne seraient pas familier.es du terme, "matcher", ça veut dire apprécier le profil de quelqu'un et cliquer sur un bouton pour lui notifier (ou faire glisser son image vers la droite, dans le cas de Tinder). C'est ce qu'à fait George sur celui de Thea. Le jeune homme a ensuite débarqué dans ses messages privés avec sa cape et son épée pour faire savoir à son interlocutrice que sa tenue (une robe rose Asos) n'était pas à son goût.
"Je ne vais pas te mentir, t'es un peu une blague, mais cette robe sur la dernière photo ne te fait pas de faveurs", a-t-il écrit, dans ce qu'on pourra clairement élire la pire phrase d'accroche du monde. "J'espère que ça aidera *pouce en l'air*". Evidemment, comme nous, Thea a halluciné. Et l'a fait savoir à George.
"Pourquoi as-tu ressenti le besoin de faire des commentaires à ce sujet ? Est-ce que ta tête est si loin dans ton propre cul que tu pensais que ton opinion comptait ?" (on note l'expression anglaise que l'on pourrait aussi traduire par "avoir le melon").
"Il fallait que je te le dise sinon je n'aurais littéralement pas dormi ", répond George. "C'est affreux, tu ne penses pas ? On dirait le travail d'un magasin de charité ! Je vais te dire... GRANDIS ! Et fais du shopping dans un endroit décent ! Merci. J'espère que cela t'aidera". Si tu savais, George, ô combien ça l'a aidée.
Outrée, Thea a publié la capture d'écran de la conversation et de la robe sur Twitter. Le message est rapidement devenu viral avec plus de 8700 retweets et 107 000 likes, et a fini par arriver aux oreilles d'Asos.
Le géant du e-commerce britannique qui a l'habitude de défier les normes a alors décidé d'ajouter la photo de Thea portant leur robe à la page du produit. Résultat : quand on se balade sur le site et qu'on clique sur le modèle rose, on retrouve LA photo de Thea qui a tant perturbé ce pauvre George.
Le jeune fille avoue à Stylist être sous le choc, mais dans le bon sens du terme : "J'étais absolument abasourdie que quelqu'un puisse être si méchant, j'étais assez bouleversée et en colère alors j'ai décidé de poster la capture d'écran sur Twitter pour l''exposer' un peu. (...) Je n'arrive pas non plus croire que ASOS ait utilisé ma photo, c'est incroyable et tellement surréaliste."
On aimerait toutes que nos dates pourris finissent comme ça.