C'est officiel : il y aura bien une troisième dose de vaccin. Mais pour l'instant, cette nouvelle injection ne concernera pas toute la population française. Seuls les plus de 65 ans et les personnes présentant des comorbidités pourront prendre rendez-vous pour ce rappel dès le 1er septembre, a ainsi déclaré le Premier ministre Jean Castex ce 24 août sur RTL, rappelant la nécessité d'"un délai d'environ 6 mois entre la deuxième et la troisième dose".
La troisième dose de vaccin contre le Covid-19 sera également disponible pour les résidents des Ehpad à partir du 12-13 septembre. Une nouvelle injection nécessaire car "la protection vaccinale chez certaines personnes, les plus fragiles, les plus âgés, baisse", a souligné le chef du gouvernement, martelant qu'"on a 8 fois moins de chances d'être contaminé, 11 fois moins de chances d'aller à l'hôpital."
Au total, "18 millions de personnes sont susceptibles de recevoir le rappel", a souligné le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'un point presse le 24 août.
Mais quid du reste des moins de 65 ans ? Le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, s'est prononcé sur la question. "La priorité, elle est ailleurs. Elle est de vacciner les personnes qui ne sont pas vaccinées, et surtout les plus de 65 ans qui ne sont pas vaccinées", a-t-il déclaré sur Europe 1. Quant à une campagne de vaccination de troisième dose pour le reste de la population, "ce n'est pas exclu", a-t-il lâché.
"Je ne m'appuie pas sur des données scientifiques solides, que les choses soient bien claires. Je m'appuie sur le fait (...) qu'il n'y a aucune vérité acquise. On voit arriver des variants, on est obligé de revisiter notre vision. Il n'est pas exclu qu'on aille sur un rappel sur une population plus globale." Selon lui, cette troisième dose de vaccin "pourrait peut-être" diminuer encore davantage le risque de contamination face à l'émergence de variants de plus en plus redoutables.
Et de conclure avec une note d'espoir, en rappelant que la recherche avance à grands pas sur de nouveaux traitements. "On a maintenant des espoirs, à plus court terme qu'on ne l'imagine [...] avec des autorisations de mise sur le marché possibles dès la mi-novembre".