Le Japon n'en est plus à son coup d'essai en ce qui concerne les concepts extravagants qui animent les pauses café des occidentaux. Après l'hôtel spécialement conçu pour pleurer ou encore la merveilleuse tendance de l'eyeball licking (qui consiste à lécher les globes occulaires de sa moitié), voici un nouveau concept de café qui aura probablement du mal à s'exporter.
Il s'appelle Ore no Yome (littéralement "Ma femme") et se situe dans le quartier d'Higashi Ikebukuro à Tokyo. Ce qui rend cet endroit si particulier ? Il permet aux clients d'avoir une relation toute particulière avec son personnel. Et attention, rien de sexuel dans tout ça (ce ne serait pas assez original) : ce n'est qu'un énorme jeu de rôle au cours duquel les clients peuvent prétendre se faire dorloter par leur petite femme au lieu d'une parfaite inconnue.
Le principe est simple : avant de se rendre au café, le client passe un coup de téléphone et donne son prénom. Une fois qu'il arrive, on lui assigne une serveuse-épouse qui l'appellera par son prénom toute la soirée pour donner un peu plus de réalisme au scénario. Elle passe ensuite la soirée à s'occuper de lui et à lui apporter boissons et bons petits plats en jouant le rôle de la femme serviable et aimable. Petit plus : les serveuses ne sont vêtues que de bikinis vaguement dissimulés par des tabliers - une vision donc parfaitement réaliste du mariage et de la vie à deux.
Mais puisqu'il n'y a pas que les hommes qui souffrent de solitude, le café offre également ses services aux femmes esseulées à l'aide de jeunes éphèbes assez peu vêtus.
La phrase d'accroche du café annonce clairement l'ambiance souhaitée par l'endroit :
"Appelle-moi dès que tu sais à quelle heure tu rentres Chéri, je préparerai ton dîner."
Tout est fait pour singer le cliché du retour à la maison après une longue journée de travail et du plaisir qu'on éprouve à mettre les pieds sous la table immédiatement en arrivant en se faisant dorloter par un être aimant. Bien sûr, dans le cas de Ore no Yome, ce plaisir est payant, éphémère, et complètement fantasmé. De quoi laisser pantois...