Les jeunes militants souhaitaient frapper un grand coup afin d’interpeller François Hollande sur ces promesses non tenues. Toutefois, l’opération semble virer au vrai bad-buzz. Sous le feu des critiques de la presse, et même de certains militants écolos, le visuel a été retiré en urgence de la page Facebook, seulement une heure après. Malheureusement pour eux, les choses circulant très rapidement sur le web, le journal Politis n’a pas manqué l’occasion de récupérer l’image incriminée.
Les réactions ne se sont donc pas faites attendre. De son aveu lui-même à Rue89, Jordan Trombetta - l’auteur du visuel - affirme que « certains ont trouvé que c'était contraire aux valeurs de l'écologie. Officiellement, on ne porte plus cette campagne. C'était une erreur de communication ». De son côté, Lucas Nédélec, responsable national des Jeunes écologistes, a précisé que « beaucoup de militants et militantes étaient indignés », et d’ajouter « c'est un visuel sexiste, il faut le dire ».
La presse n’est pas plus tendre envers cette initiative plus douteuse que choquante. Politis, qui a révélé l’affaire, juge « moche, sexiste, vulgaire, irrespectueux et... même pas drôle » cette campagne. Du côté du Lab d’Europe 1 on ironise : « Les jeunes écologistes d'Ile-de-France vont découvrir les joies du bad-buzz ».
Bien que les jeunes écolos soient un mouvement indépendant d’Europe-Ecologie - Les Verts, cette polémique pourrait une fois de plus mettre de l’huile sur le feu entre la relation plus que tendue entre le gouvernement et les écologistes. Pour l’heure, ni Cécile Duflot, ministre du logement, ni les députés écologistes n’ont réagi.