Un fonctionnaire de police de 29 ans, Arnaud B., est suspecté d'avoir tué sa conjointe, âgée de 28 ans, à son domicile du 19e arrondissement de Paris ce 28 janvier. Depuis, le meurtrier présumé est en cavale. En parallèle, une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour "chef d'homicide volontaire sur concubin".
Comme le détaille Le Parisien, la victime a été étranglée (une autopsie a été effectuée à l'institut médico-légal de Paris) et son corps a été découvert par la police le vendredi 28 janvier en début de soirée, dans la salle de bains du domicile du présumé coupable. Une journée où ce policier au commissariat du Blanc-Mesnil depuis trois ans n'avait pas pris son service, sans donner plus de nouvelles à sa supérieure hiérarchique.
Le fonctionnaire de police était déjà connu pour des faits antérieurs de violences conjugales. Comme le précise Le Parisien, il avait été placé en garde à vue en octobre 2019 pour des violences sur sa compagne de l'époque et avait été condamné à "une alternative aux poursuites pour des violences conjugales". Il avait alors écopé d'un simple "avertissement".
Plus encore, il avait déjà fait l'objet d'un stage de sensibilisation aux violences conjugales. En cavale et activement recherché par les services de police (sans que sa photo ne soit diffusée auprès du public), "Arnaud" serait à bord d'une Peugeot 208 blanche. Il a emporté avec lui son arme de service.
Cette histoire a fait réagir beaucoup d'internautes et de nombreuses militantes féministes.
"Emmanuel Macron, Elisabeth Moreno vous avez la responsabilité de protéger ces femmes. Comment un policier connu pour des faits de violences est-il toujours en fonction ? Ce féminicide aurait pu être évité", a réagi le collectif féministe #NousToutes sur Twitter.
"Aujourd'hui, un policier est recherché pour avoir vraisemblablement assassiné sa compagne, alors qu'il était lui aussi 'connu' et avait lui aussi été 'condamné' pour violences conjugales : en octobre 2019, il avait été placé en garde à vue, et avait écopé d'une alternative à des poursuites judiciaires en étant convoqué à un stage de sensibilisation aux violences conjugales", synthétise de son côté l'autrice Fiona Schmidt sur Instagram.
Avant de s'interroger non sans ironie : "Du coup je me redemande... Est-ce que dans le cadre d'un braquage, on condamne les braqueurs - qu'ils soient flics ou pas, mais particulièrement quand ils le sont - à suivre un petit stage de sensibilisation aux violences bancaires avant de les laisser reprendre leur vie pépouze ? Ou est-ce que la justice et celleux qui la servent accordent plus de valeur et d'importance aux biens qu'aux femmes ?".
Il s'agit du 12e féminicide depuis le début de l'année 2022 en France.
- Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, appelez le 3919. Ce numéro d'écoute national est destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés. Cet appel est anonyme et gratuit.
- En cas de danger immédiat, appelez la police, la gendarmerie ou les pompiers en composant le 17 ou le 18.