Sexe : les Français font de moins en moins l'amour... mais faut-il vraiment s'inquiéter ?
Sexe : les Français font de moins en moins l'amour (mais pourquoi ?)
Sexe : les Français font de moins en moins l'amour... mais faut-il vraiment s'inquiéter ?
La "sex recession" : les Français font-ils moins l'amour ? C'est là la grande question d'une toute nouvelle étude Ifop... Qui répond par l'affirmative. Plus encore : la fréquence des rapports à deux n'a jamais été aussi faible en cinquante ans !
Le sexe, c'est démodé ? On s'interroge face aux toutes dernières données de l'observatoire LELO et de l'enquête Ifop spécialement dédiées à la sexualité des Français(es). 2000 sondés pour témoigner d'un phénomène : la récession sexuelle.
C'est à dire ? Que la proportion de Français(es) ayant eu un rapport au cours des 12 derniers mois n'atteint que 76% en moyenne. C'est 15 points de moins qu'en 2006. Et le phénomène est générationnel : plus d'un quart des jeunes de 18 à 24 ans affirment n'avoir pas eu un seul rapport en un an. C'est cinq fois plus qu'en 2006.
Tous ces chiffres impressionnent. Mais il faut les comprendre. Car ils ont beaucoup à nous raconter. Comment expliquer cette récession sexuelle ? De bien des manières en vérité.
Pourquoi les Français font-ils de moins en moins crac crac ? On pense d'abord à une forme de routine. Par exemple, la moitié des hommes sondés de moins de 35 ans vivant en couple expliquent avoir déjà évité un rapport sexuel "pour regarder un série/films à la télévision". Pour "Netflix & chill", comme on dit !
Ou alors, pour privilégier la manette : 53% des hommes de moins de 35 ans vivant en couple ont effectivement déjà préféré jouer aux jeux vidéo que s'adonner à cette gymnastique intime.
Mais ce n'est pas tout. "La place qu'occupe aujourd'hui le sexe dans la vie des femmes est beaucoup moins grande qu'il y a une trentaine d'années", observe le rapport. Pourquoi ? Car, et c'est une bonne chose, les Françaises acceptent beaucoup moins "de se forcer à faire l'amour" : 52% des femmes âgées de 18 à 49 ans déclarent qu'il leur arrive de faire l'amour "sans en avoir envie". En 1981, elles étaient 76 % !
Les temps changent et avec eux, cette notion à balayer une bonne fois pour toutes de "devoir conjugal". Dans une société post-MeToo où la notion de consentement n'a jamais été aussi médiatisée, cela se ressent aussi au lit. C'est normal : l'intime est politique. D'ailleurs, seules 62% des Françaises sondées affirment accorder "de l'importance à la sexualité dans leur vie". En 1996, elles étaient 82% ! Photo by Toa Heftiba on Unsplash.
Et cela nous promène vers un autre point : les nouvelles sexualités, et la "révolution amoureuse". Un nouveau rapport à l'autre et à soi se fait entendre aujourd'hui. A travers l'asexualité par exemple : l'absence d'attirance sexuelle envers autrui. 12% des Français, dont une majorité de femmes, en témoignent. Les relation s'avèrent tout aussi épanouissantes, pour toute une part des sondées, lorsqu'elles demeurent platoniques.