Révélé au grand public dans le rôle de Rafael Solano dans la série américaine Jane The Virgin, Justin Baldoni s'est fait une petite place dans le monde d’Hollywood, à la fois devant et derrière la caméra. Récemment, on a pu le voir à l’affiche de Jamais plus, adapté du roman éponyme de Colleen Hoover, aux côtés de Blake Lively. Un film qu’il a également réalisé et qui aborde un sujet aussi difficile qu’important : les violences conjugales.
Un sujet qui semble lui tenir à coeur, si on en croit les multiples interviews qu’il a données pour faire la promotion du long-métrage. Et, invité début décembre sur le podcast de l’écrivaine et journaliste Elizabeth Day, intitulé How To Fail, Justin Baldoni s’est confié avec beaucoup d’émotion sur ses propres traumatismes, notamment un qu’il a mis du temps à assimiler à cause de sa nature.
“J’ai subi un traumatisme sexuel dans cette relation”, révèle l’acteur au sujet d’une petite amie qu’il a eu à l’université, il y a de ça plusieurs années. “J’essayais de remplir un vide parce que j’avais l’impression de ne pas être assez. J’avais des valeurs, des opinions et des croyances fortes au début mais elles étaient facilement manipulables et modifiables… Et c’est devenu rapidement de la violence psychologique”.
Il explique d’ailleurs que s’il a mis du temps à mettre des mots sur son expérience et son ressenti, c’est aussi parce que ce ne sont pas des choses qu’on associe aux hommes. “J’ai lutté avec ce traumatisme pour le reste de ma vie car dans ma tête, un homme ne peut pas subir de traumatisme sexuel des mains d’une femme. C’est aussi une chose que m’a fait ressentir la société, que c’est plutôt l’inverse, alors qu’en réalité cela peut arriver”, ajoute très justement Justin Baldoni.
Déconstruire la masculinité et se réapproprier le terme est d’ailleurs l’un des sujets sur lesquels l’artiste est le plus engagé. A ce titre, il a d’ailleurs publié en 2021 un livre intitulé “Man Enough: Undefining my Masculinity” qu’il a ensuite adapté sous forme de podcast mais également de livre pour enfant, cette fois titré “Boys Will be Human”. Une façon pour Justin Baldoni d’apporter un regard critique sur ce qu’on considère comme étant “masculin” aujourd’hui.