Ailleurs dans le monde, notamment au Japon, au Canada ou en Espagne, déjà plus de 1000 enfants sont nés grâce au gel des ovocytes de leur mère. La cryopréservation ou vitrification d’ovules permet aux femmes atteintes d’un cancer ou à celles suivant un traitement altérant leur fertilité, de procéder plus tard à une fécondation in vitro (FIV). En France, la loi autorise, dans certaines conditions de perte de fertilité, à préserver des ovocytes par congélation, mais pas avec la vitrification, ou congélation ultrarapide qui est pourtant la méthode la plus performante.
Le Pr René Frydman, à qui l’on doit déjà le premier bébé éprouvette en 1982, a en quelque sorte contourné la loi, puisqu’il a procédé à une congélation des ovocytes mais de manière lente. Il défend fermement cette technique qui pourrait améliorer considérablement les pratiques de FIV. Il espère que la loi changera avec l’examen des nouvelles lois bioéthiques début 2011.
De leur côté les petits garçons issus d’ovocytes congelés, sont nés mardi dernier. Jérémie et Keren, ainsi que leur mère, se portent bien.
Lois bioéthiques, une révision qui ne révise pas ?
Mères porteuses, et si le débat avançait ?