Alors que la parole se libère toujours plus dans le milieu du cinéma - le média féministe Cheek Magazine et Médiapart ont mis en ligne une longue enquête sur l'acteur Edouard Baer - nombreuses sont les personnalités à s'exprimer sur #MeToo. Et même les stars masculines s'y mettent. Parfois bien, parfois... Moins.
C'est dans l'émission CLIQUE que l'humoriste, acteur et sportif Ragnar le Breton, véritable star du web apparue dans plusieurs comédies françaises, a pris la parole à son tour. Face à Mouloud Achour, le comédien s'est d'abord lâché sans la moindre ambiguïté : "Si tu te comportes mal avec les femmes tu me parle pas, tu me serre pas la main, tu n'es pas mon ami. Je suis pour le mouvement #MeToo. C'est nécessaire".
"C'est nécessaire parce que plein de gros porcs salaces et sadiques se permettent des comportements en jouissant de leur statut. Et ca ne s'arrête pas qu'au cinéma", a poursuivi sur un ton très impliqué l'acteur et humoriste. "Les hommes peuvent avoir des comportements déplacés. Je suis le premier à défendre les femmes. Un mec qui se comporte mal, je lui met mon poing dans la gueule".
Et le comédien d'apporter... Quelques "nuances" à son propos. En apportant un gros "MAIS" à cette défense du mouvement #MeToo.
"Je vais pas laisser une femme se faire humilier... Je laisse rien passer là dessus, car la femme c'est le trésor du monde. Il faut dénoncer les comportements de porc...", a ajouté Ragnar le Breton dans CLIQUE... Avant de préciser un "MAIS". On l'écoute aux côtés de Mouloud : "... Mais aujourd'hui il y a une sorte d'hystérie au sujet des hommes. Je pense à la liste de comédiens accusés d'agression sexuelle qui circule sur Twitter..."
"J'ai personnellement des amis dans cette liste, et ce ne sont pas des porcs. Mais on va tout de suite juger les gens publiquement... Sur des rumeurs. Alors qu'une rumeur ne fait pas une accusation. Ca, il faut que ça s'arrête. On est pas tous des violeurs dans ce métier. Je supporte pas qu'on crucifie les gens sur la place publique. Ceux qui font ça ne se rendent pas compte des conséquences de la rumeur"
Et l'acteur de conclure : "Il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac". Une sorte de déclinaison d'un adage volontiers raillé par les militantes féministes : "Not all men".