1- Investir dans un pantalon
Faire tournoyer ses mille et un jupons, jouer du décolleté et admirer ses fanfreluches virevolter au gré de la brise, c'est bien joli, mais ce n'est pas très pratique. Surtout lorsqu'on est une princesse en détresse (ce qui est souvent le cas, avouons-le). Même chose pour les chaussures : à moins de s'appeler Victoria Beckham, piquer un sprint à la sortie d'un bal juchée sur des 12 cm peut se révéler périlleux (oui, c'est de toi qu'on cause, Cendrillon). Un mot d'ordre donc : privilégier le confort, à l'image de Mulan et Jasmine qui ont eu la riche idée d'adopter le pantalon.
Et pas seulement des animaux mignons ou des personnages imaginaires chelous. Car même s'ils sont adorables et savent diablement bien chanter, ces petits compagnons n'y connaissent pas grand chose en princesses Disney. Car non, Anna, Olaf le bonhomme de neige ne te dira jamais : « Ce nouveau rouge à lèvres ne va pas avec ta carnation » ou « Arrête avec ce prince, c'est un gros lourd ».
Belle-mères, belle-soeurs.... Dans le monde enchanté de Disney, elles se révèlent être de jolies ordures. Prends garde à toi, princesse candide, ces « belles » sont prêtes à arracher tes cheveux si soyeux, saboter tes velléités romantiques ou te virer de ton château sans vergogne.
En règle générale, si quelqu'un marmonne des insanités tout seul, fait résonner son rire sardonique en se contemplant dans un miroir envoûté, a des griffes à la place des ongles ou aime faire joujou avec du poison au-dessus d'un chaudron bouillonnant, c'est peut-être parce qu'il a de mauvaises intentions. On dit ça, on dit rien.
Si tu es une princesse Disney, il y a à peu près 25% de chances pour que tes deux parents soient toujours vivants au début du film et 5% pour qu'ils aient survécu à la fin. La solution ? Enfermer Papa et Maman à double tour dans un bunker souterrain jusqu'au générique.
OK, princesse Disney, tu es jeune, naïve, fraîche comme la rosée du matin et un tantinet impulsive (c'est l'âge). Mais est-ce une raison pour faire n'importe quoi ? Si la spontanéité est une belle qualité, nous te recommandons d'y réfléchir à deux fois la prochaine fois qu'une pieuvre à tête de suppo te propose de te débarrasser de ta queue de poisson ou que la vieille dame la plus effrayante de la planète t'offre une pomme rouge.
Un jour, leur prince viendra. Et en attendant, Blanche-Neige, Cendrillon ou La Belle au bois dormant font des lessives et époussettent leur intérieur entourées de nains et de petits oiseaux qui sifflotent en choeur. Même la « féministe » Anna finit par succomber au charme de Kristoff, non sans que son premier crush Hans ait essayé de la zigouiller, elle et sa soeur. Pour l'indépendance affective, on repassera.
Dingue, le nombre de problèmes que les Princesses Disney auraient pu éviter si elles avaient mis en sourdine la bande-son qui rythme chacun de leurs gestes. Au lieu de chantonner la vie, il serait bon de surveiller ses arrières car les méchants rôdent. En plus, cette cure de silence serait bénéfique pour leurs cordes vocales (et une accalmie pour nos oreilles).
Quand il ne ment pas sur sa véritable identité (coucou Aladdin), il essaie de te séduire pour avoir une part de ton royaume, t'embrasse alors que tu fais la sieste, fait le malin sur son cheval blanc ou te choisit uniquement pour tes pantoufles. Il serait donc temps de revoir vos critères de sélection, jeunes filles. Votre radar à mecs semble un peu déréglé.
Qu'arrive-t-il une fois le livre de conte refermé ? Quelques mois plus tard, le prince réenfourche-t-il son fier destrier en laissant la princesse seule avec ses nains et ses oiseaux qui chantent ? Notre héroïne se lève-t-elle à 4h du matin, les yeux bouffis, pour aller donner le biberon à son « royal baby » ? S'ennuie-t-elle à mourir dans son château aux mille tourelles ? Un conseil à toutes les princesses Disney : fonder un club d'entraide afin d'éviter de sombrer dans la dépression (et l'hydromel) lorsque la phase « lune de miel » avec leur amoureux sera terminée et que le manque d'« Il était une fois » se fera sentir.
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