Sous prétexte qu'il fait chaud, certains mâles s'octroient l'autorisation de vaquer dans la rue le le poitrail à l'air. Peu hygiénique et rarement hyper ragoûtant, le non-port du t-shirt ne leur fait pas, en outre, gagner tant de fraîcheur que ça.
Déjà qu'en temps normal, ça ne sent pas toujours la rose dans les transports en commun, mais alors quand le thermomètre s'emballe, c'est l'infection assurée. Et ce, dès le réveil. A croire que la douche fraîche, pourtant excellente alliée anti-canicule, ne traverse pas l'esprit (ni l'épiderme) de tous les travailleurs.
Lorsqu'arrivent les grosses chaleurs, il est des matières, telles que le polyester et l'acrylique et des couleurs (tous les tons clairs en général, hormis le blanc ou l'écru) qu'il faut absolument bannir de notre garde-robe. Les premières car elles favorisent la transpiration, les secondes car elles la mettent honteusement en lumière. Résultat, on a beau s'être douchée une heure plus tôt, fleurer bon le savon et le déo, on a l'air cracra.
Si l'idée vous venait de porter une jupe ou une robe pour laisser vos gambettes à l'air, ne soyez pas étonnée qu'en vous levant de votre chaise, vous ayez l'étrange impression que quelqu'un y a déposé de la glue. En fait non, c'est juste votre arrière-train qui colle à cause de la transpiration. Il se peut même que vous laissiez l'emprunte de vos fesses sur le siège. Glam', vraiment.
La peau de votre visage est moite et votre make-up s'en ressent. Car, comme si avoir la joue suintante ne suffisait pas, la transpiration causée par la chaleur peut faire couler votre mascara, et décaler votre trait de khôl en un joli paquet aux coins des yeux. Et les coups de brumisateur dont vous vous aspergez pour tenter de vous rafraîchir n'arrangent pas les choses. En revanche, ce maquillage spécial canicule se marie à merveille avec votre mèche de cheveux plaquée contre la tempe par la sueur et vos lunettes de soleil qui ne peuvent s'empêcher de glisser au bout de votre nez.
Vous partez de chez vous en dos nu et, arrivée dans le métro vous rêvez de faire péter le soutif tant la température y est excessive. Puis une fois au bureau, passée la joie éphémère provoquée par la clim', vous vous maudissez d'avoir snobé gilet et foulard. Et oui, 18 degrés en combishort, c'est l'assurance d'une bonne crève demain. D'ici là, il y a le trajet du retour en mode "Sahara", le désert en moins, les embouteillages et le périph' en plus.
On a beau parcourir notre dressing, entre les tenues pro et stylées mais qui tiennent trop chaud et celles qui attendent sagement notre départ en vacances au bord de mer, on peine à trouver un compromis vestimentaire à la fois citadin et léger. Aussi, faute d'oser faire péter le paréo, on dégouline dans notre magnifique sarouel en peau de pêche.
C'est vrai que les claquettes en plastoc, c'est confortable et ça donne un avant-goût de vacances. Sauf que se promener en tongs de plage sur le pavé pollué (certains pousseront même le vice jusqu'à les porter au bureau), ça n'est pas très raccord et vos ongles de pieds noirâtres seront les premiers à le réaliser.
Entre le terrible vrombissement du ventilateur, la tentation d'ouvrir les fenêtres (si l'on n'a pas investi dans un ventilateur) rapidement réfrénée par la crainte du bruit de la rue et des moustiques... les nuits caniculaires sont rarement paradisiaques.
Envie d'un gros burger suivi d'un café ? Arf, impossible d'avaler du chaud (et gras) par 40 degrés. Ce sera donc melon et ice-tea. Et, tant pis si ce n'est pas précisément ce que vous aviez en tête.