Le désamour entre les Français et l’assurance vie semble se confirmer. En effet, en octobre dernier, pour le deuxième mois consécutif, les retraits effectués sur ces contrats ont été supérieurs aux versements. Selon les chiffres de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), le mois s’est ainsi clôturé sur un solde négatif de 1,4 milliard d’euros tandis que le solde entre collecte et décollecte a été de -1,8 milliard d’euros en septembre. Un phénomène qui s’explique, si l’on en croit les observateurs, par le vieillissement de la population et les départs à la retraite progressifs des baby-boomers, mais aussi par l’inquiétude des petits épargnants. En effet, la fragilité des marchés menace la dette publique de plusieurs pays d’Europe. Sans pour autant craindre une faillite, les particuliers redoutent donc une baisse des rendements de ce placement.
Malgré tout, l’assurance vie reste l’un des meilleurs produits d’épargne en France, et le placement préféré de 40 millions de Français, avec 1 375 milliards d’euros. Ce produit permet au souscripteur d’économiser pour se constituer un capital qu’il percevra à l’issue de son contrat, s’il est toujours vivant. En cas de décès, le capital épargné est automatiquement versé au bénéficiaire désigné sur le contrat.
L’assurance vie offre par ailleurs une grande souplesse de gestion. Elle est ainsi le seul placement permettant non seulement de puiser à tout moment dans ses économies mais aussi d’épargner sans limite de plafond. Elle possède également des avantages non négligeables en matière de fiscalité et en droits de succession et de transmission.
L'intérêt d'utiliser l'assurance vie pour préparer sa succession est ainsi principalement fiscal, puisque le versement des fonds au décès du titulaire est hors des droits de succession dans la limite d'un capital de 152 000 euros.
De plus, même si elle présente moins d'avantages que par le passé, l’assurance vie reste une enveloppe fiscale de choix. En effet, les produits et les intérêts capitalisés au contrat sont hors imposition durant toute la vie du contrat. Et, au bout de huit ans, les rachats et retraits effectués sur le contrat sont exonérés d'impôt. Les plus-values sont quant à elles taxées à hauteur de 7,5 % à la sortie du contrat, contre les 27 % du droit commun.
Sachez que deux formes d’assurances vie s’offrent aux épargnants. Dans le cas de l’assurance vie monosupport, l’argent n’est placé que dans un seul fonds en euros. Le capital est garanti et un taux de rendement annuel s’ajoute à l’épargne sécurisée. Ce type de contrats est le plus simple et le plus facile d’accès.
L’assurance vie multisupport offre, quant à elle, plusieurs fonds dans lesquels placer son argent, dont un fonds garanti en euros. Certains contrats offrent même plusieurs centaines de supports. Le souscripteur doit ensuite choisir comment il alloue son épargne entre les supports, en fonction du risque et du rendement qu’il cherche. L’assurance vie multisupport est la forme la plus récente et la plus sophistiquée des assurances vie.
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