Selon une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, 663 000 femmes et 280 000 hommes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles au sein de leur ménage en deux ans. L’étude publiée le mardi 12 juillet réunit les résultats de trois autres enquêtes intitulées « Cadre de vie et sécurité », menées de 2008 à 2010, auprès d’un échantillon de 40 000 personnes âgées de 18 à 75 ans. Hommes et femmes confondus, seules 18,7 % des victimes ont vu un médecin. Quant aux femmes ayant subi des violences sexuelles, elles sont seulement 11% à avoir consulté.
Bien que l'enquête distingue trois types d'auteurs de violences (le conjoint, les membres de la famille et les personnes du ménage hors famille), près de la moitié des femmes (44,6 %) désignent leur conjoint comme l'agresseur.
Plus inquiétant encore, 80 % des victimes n’osent pas briser le silence en se déplaçant au commissariat ou à la gendarmerie et le nombre de personnes portant plainte est encore plus faible. Selon le rapport, seulement la moitié des victimes qui se sont déplacées le font. Les victimes expliquent qu’elles préfèrent se taire, parce qu’elles veulent « trouver une autre solution », parce que « cela n'aurait servi à rien » ou plus fréquemment, parce que « ce n'était pas grave ». Environ un quart des femmes ne se sont pas déplacées par crainte des représailles et la moitié par honte de ce qu’elles avaient subi.
(Source : AFP)
Crédit photo : Photodisc
Charlotte Charbonnier
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