En 2013, le public découvrait Adèle Exarchopoulos à l'écran dans La vie d'Adèle, d'Abdellatif Kechiche. Un film récompensé et applaudi par la critique, dans lequel elle incarne une jeune fille qui découvre sa sexualité et son lesbianisme aux côtés de Léa Seydoux. Leur histoire d'amour se compose de nombreuses scènes de nu et d'ébats, dont le tournage a par ailleurs été épinglé plus tard par l'interprète de France. Celle-ci dénonçait la façon dont le réalisateur leur demandait de les rejouer jusqu'à l'épuisement.
A la suite de cette expérience intense, Adèle Exarchopoulos confie s'être retrouvée dans une impasse, tant on lui envoyait des scénarii qui se ressemblaient peu ou proue. "Beaucoup de drames, beaucoup d'histoires d'amour en pensant que j'allais me donner à fond là-dedans. Les réalisateurs ne s'en rendaient peut-être pas compte, l'un ne savait pas que son voisin me proposait la même chose, donc je n'accuse personne...", a-t-elle expliqué à Vanity Fair.
L'actrice à l'affiche du Flambeau sur Canal+ et des Cinq Diables le 31 août prochain a également abordé le rapport à son corps, et comment sa maternité (elle a eu un petit garçon en 2017, ndlr) l'a bouleversé. "Avoir un fils m'a apporté une autre forme de pudeur. C'est une question que j'ai mise du temps à me poser. J'éprouvais aussi une forme de lassitude, je n'avais plus envie de voir mon corps au cinéma. C'est trop facile, pas original, pas excitant. Et puis dans les plus belles scènes de sexe au cinéma, on ne voit pas grand-chose".
Alors, comment choisit-elle ses projets ? En identifiant les thématiques et les récits qui la passionnent uniquement. "Tu ne peux pas te permettre de faire des films avec une semi-envie. Soit tu fonces, et on va au feu ensemble. Soit tu n'y vas pas, et il y a 4.000 personnes derrière toi qui rêvent de le faire, et qui ont peut-être plus galéré que toi...", estime-t-elle. Un discours inspirant, résolument.