Le groupe de presse Le Parisien vient d’être condamné pour atteinte à la vie privée, suite à la parution le 17 novembre d’un article sur l’affaire du Carlton de Lille. En effet, le quotidien national Aujourd’hui en France avait publié un papier se basant sur le procès-verbal de l’audition d’une ancienne prostituée. En conséquence, le journal devra insérer en première page une information judiciaire en y inscrivant que « la liberté d'informer ne saurait être exercée au mépris du droit dont jouit chaque personne au respect de sa vie privée ». Le quotidien a 24h après la décision pour s’exécuter, au quel cas il devra verser 150 euros par jour de retard pendant trois mois.
De plus, Le groupe Le Parisien devra supprimer l’article de son site Internet, et devra remplacer le nom complet de la jeune femme par l’initiale « M » pour respecter son anonymat. Le groupe de presse, assigné en référé, a également été condamné à verser 8 000 euros de dommages et intérêts à l’ancienne prostituée. Me Gérald Laporte, avocat de la jeune femme, affirme que c’est une « bonne nouvelle » pour sa cliente, car cela prouve « qu’on ne peut pas étaler sa vie privée ». En revanche, Le Parisien réfléchit à faire appel en justifiant qu’il s’agit d’une actualité judiciaire et que « le journal exécute toujours les décisions lorsqu’elles sont exécutoires ». Ce qui est en effet le cas pour cet article.
Nicolas Pouilley
(Source : lexpress.fr)
Crédit photo : AFP
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