Les langues se délient peu à peu dans l’affaire de proxénétisme du Carlton de Lille. En effet, Maître Gérald Laporte, l’avocat d’une escort-girl entendue par les enquêteurs, a annoncé dimanche que sa cliente s’était portée partie civile pour avoir accès au dossier. Mais dans l’attente d’un éventuel dessaisissement des deux juges d’instruction chargés de l’affaire, Maître Laporte a prévenu que sa cliente pourrait décider de se taire si, en présence de nouveaux enquêteurs, elle ne trouvait pas la même écoute.
Maître Éric Dupond-Moretti, chargé de défendre David Roquet, le directeur d'une filiale du groupe de BTP Eiffage, mis en examen et incarcéré pour avoir financé et organisé des voyages entre clients et prostituées, affirme pour sa part que son client met désormais en cause le groupe de bâtiment. Eiffage « ne pouvait ignorer l'organisation de parties fines », a soutenu l'avocat. Son client aurait d’ailleurs « été incité à organiser des soirées prises en charge par Eiffage ». Le groupe a quant à lui mis à pied son employé, et porté plainte dénonçant des accusations « sans fondement ».
Pour l’heure, huit personnes sont mises en examen dans cette affaire : trois dirigeants de l'hôtel Carlton de Lille, un commissaire de police lillois, un avocat lillois et trois dirigeants de société. L’ancien patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn a été cité dans ce dossier. Il aurait bénéficié de voyages de prostituées aux États-Unis.
Crédit photo : AFP/Archives
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