Les enquêtes sur les violences sexistes et sexuelles se poursuivent à l'Assemblée Nationale. Dans cet article, nous vous parlions notamment de l'audition de la journaliste Raphaëlle Bacqué, venue raconter les résultats de son enquête sur l'affaire Depardieu.
Le 16 janvier, les auditions portaient sur les violences dans le milieu de la culture. À cette occasion, l'humoriste Christine Berrou et 4 autres victimes de violences présumées de l'humoriste Yassine Belattar sont venues témoigner.
Nous vous avions parlé de Christine Berrou dans cet article, lors de la visite d'État au Maroc d'Emmanuel Macron. Ce dernier était alors accompagné de Yassine Belattar alors que l'humoriste est accusé par 23 femmes de violences psychologiques et sexuelles. Critiqué pour ce choix, le Président avait balayé ces remarques d'un revers de main. "Je ne ferai aucune remarque sur des choses qui n’ont aucun intérêt et qui sont très anecdotiques", avait-il déclaré.
Malgré le mépris du Président pour les 23 témoignages de ces femmes qui avaient été classés sans suite, l'affaire ne tombe pas pour autant dans l'oubli.
Comme l'indique Christine Berrou en légende de sa publication Tiktok du 17 janvier, cela fait 3 mois qu'elle rassemble toutes les victimes de Yassine Belattar. Quatre d'entre elles, ont accepté de l'accompagner à cette audition qui a duré presque 2 heures, pour lire les témoignages des victimes présumées. Elsa de Belilovski, Eponine Begéja, Jessie Claire, Bruno Gaccio et Kevin Brotfeld.
Les témoignages font état de violences physiques, psychologiques et sexuelles. Comme celui lui par Christine Berou : "Il m'a convoquée dans son bureau, il m'a plaquée contre le mur et m'a embrassée avec violence. Quand je l'ai repoussé, il m'a mordu la lèvre. Je suis sortie du bureau la bouche en sang."
Une autre raconte avoir refusé de coucher avec lui après qu'il lui a proposé un poste. Après cela, le poste ne lui a finalement pas été attribué. Une autre encore raconte le harcèlement sexuel sur son lieu de travail. Un autre raconte une collègue au bras cassé, plaquée contre un mur et menacée de se voir casser l'autre bras. Bref, les témoignages sont accablants et Christine Berrou l'affirme : "Croyez moi c'est juste la partie visible de l'iceberg"