






Demi Moore est-elle plus libre que jamais ?
Alors que l'Américaine se voit pour la première fois de sa vie - en quarante ans de carrière, oui - nommée à l'Oscar de la meilleure actrice, qu'elle espère remporter pour The Substance, les internautes se replongent dans ses Mémoires. Au sein de son autobiographie parue en 2019, Inside Out, la star de Ghost et Proposition indécente revenait sur son rapport très compliqué et plus encore douloureux à son image, à sa sexualité, à son corps...
On la devine cette relation. Hyper sexualisation dans les années 80 et 90, où la moindre occasion semble bonne pour réduire Demi Moore à cela : quand on l'invite à effectuer un strip tease - littéralement - pour promouvoir son film éponyme en 1995 chez David Letterman par exemple. La séquence est juste lunaire, on vous la partage ici.
Sexisme ambiant toujours quand suite à des partitions pourtant fortes - sa badasserie légendaire, crâne rasée et biscotos en évidence, dans A armes égales - Demi Moore se voit de nouveau réduite à son apparence lorsqu'à 40 ans, on la juge déjà "trop vieille" pour poser en bikini le temps d'une scène culte de Charlie's Angels 2.
Mais en vérité, Demi Moore a connu très tôt l'envers du patriarcat et ses violences. Beaucoup trop jeune, même. Violences sexistes, oui, mais aussi sexuelles, quand sa mère l'a forcée à se prostituer... Pour 500 dollars. Un épisode traumatisant qu'elle a révélé au grand jour...
Elles sont loin d'être rares les stars hollywoodiennes victimes d'abus.
Et ce, bien avant leur carrière - #MeToo révélant depuis plus de cinq ans la banalisation des violences au sein de l'industrie. C'est le cas de Demi Moore. A l'âge de 15 ans, sa mère Virginia King l'a effectivement prostituée. Contre une poignée de centaines de dollars.
A l'époque, Demi Moore est donc adolescente. Sa mère est alcoolique et sujette à des crises régulières, impulsive, incontrôlable. Elle fait sa première tentative de suicide alors que sa fille n'a que 12 ans. Le climat parental au global est tumultueux, fait de disputes, de déménagements constants, d'adultères, de violences conjugales. Et ses parents vont définitivement se séparer.
Puis un jour, sa mère va littéralement "vendre" le corps de sa fille à un homme. En tout cas, c'est ce que ce dernier va lui affirmer. Demi Moore va être violée par un voisin de l'immeuble où elle habite. Ce voisin avait les clés de leur appartement. Et son violeur de lui demander ensuite : "Alors, qu'est-ce que ça fait d'être prostituée par sa propre mère pour seulement 500 dollars ?".
Tout cela, Demi Moore en parle sur papier, et dans les médias, lorsqu'elle se raconte. Mais à sa mère, elle n'a jamais vraiment pu dire les choses. Virginia King est décédée d'un cancer en juillet 1998. C'est précisément 20 ans plus tard que Demi Moore relate son viol dans son autobiographie. Preuve en est qu'il a fallu beaucoup de temps pour témoigner.
Elle raconte : "Ma mère m'a mise en danger, elle a autorisé que je dois à disposition de cet homme". Mais dans son livre, elle refuse encore de croire cependant que sa mère l'a bel et bien "vendue" à un homme.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
Il y a quatre ans de cela, relatent nos confrères de Voici, Demi Moore partageait un texte très intime sur ses réseaux sociaux. Et loin d'être anodin. En quelques lignes, elle affirmait son besoin de pardonner à sa mère pour toutes les violences passées.
S'exprimant ainsi : "J'ai eu une relation difficile avec ma maman et bien des fois je me suis sentie comme une fille sans mère".
"J'ai envie de me souvenir de l'innocence de son âme et de sa gentillesse, de ce qu'elle était en réalité, profondément. J'ai le choix. Soit m'accrocher à la douleur de ce qui n'a pas existé soit célébrer ce qui a été. Elle est venue au monde comme nous tous, avide d'amour, avec le désir de compter et d'éprouver ce que c'est que d'appartenir à quelqu'un"
"Ses douleurs et ses traumatismes se sont mis au travers du chemin de la mère qu'elle voulait être, mais je sais que cet être innocent ne voulait pas me décevoir, pas plus qu'elle n'avait imaginé que sa vie serait un échec. Elle a fait du mieux qu'elle a pu, avec les outils dont elle disposait à l'époque".
Des mots loin de clore un drame, aujourd'hui abondamment commenté.