Revenir étudier en France, mais sans sa famille. Plus de deux semaines après les faits, la proposition de François Hollande faite à la collégienne kosovare Leonarda Dibrani ne passe pas dans le milieu étudiant. Dans la lignée des manifestations tenues avant les vacances de la Toussaint, la FIDL, l'UNL et l'Unef appellent, le mardi 5 novembre, à descendre de nouveau dans la rue. Objectif : réclamer « le retour de Leonarda et Khatchik », cet autre lycéen parisien expulsé vers l'Arménie le 12 octobre dernier.
L'appel unitaire appelle également au « vote d'une loi interdisant d'engager une procédure d'expulsion contre les familles dont un enfant mineur est en cours de scolarité et contre les jeunes majeurs en formation se trouvant en situation irrégulière ». Leonarda est « un symbole, il y a eu une effervescence médiatique et politique autour de son cas, mais il y a tout un tas de jeunes scolarisés qui sont expulsés », souligne Mathieu Landau, porte-parole de l'Unef, cité par 20 minutes.
Dans le cadre de ce que la FIDL appelle « une semaine d'action», une deuxième manifestation pourrait avoir lieu jeudi 7 novembre. L'organisation lycéenne demande «un changement radical de la politique migratoire ».
Ts ds la re le #5nov pr mettre fin aux expulsions de jeunes en formation et défendre le droit à l'éducation pour ts! http://t.co/qRoDkhb7eN
— UNEF (@UNEF) November 1, 2013
Les rythmes scolaires également en ligne de mire
Un vent de contestation qui continue de souffler aussi du côté du personnel de l'éducation. La grogne autour de la réforme des rythmes scolaires a donné naissance à des mouvements de protestation qui se sont organisés pendant les vacances scolaires. « Le puzzle se construit au niveau national », prévient Pierre Fabre, président du Syndicat national des écoles (SNE), qui appelle, avec les syndicats CGT, FO, SUD et FAEN, à un mouvement de grève nationale le jeudi 14 novembre. Les manifestants réclameront la suspension immédiate de cette réforme « bâclée » mise en œuvre « sans les moyens d'encadrement nécessaires ».
La mobilisation prend de l'ampleur également chez les parents d'élèves, qui prévoient une journée d'action le mercredi 13 novembre. Des collectifs de parents appellent ce jour-là à un « boycott national » de la demi-journée instaurée par le décret Peillon. Le message « Ne mettez pas vos enfants à l'école le 13 novembre » est largement relayé sur les réseaux sociaux.