C'est une découverte glaçante qu'a fait, en début de semaine, le club de handball TuS Metzingen, qui évolue parmi les meilleures équipes du pays. Ses membres ont trouvé deux caméras cachées dans le vestiaire dédié aux joueuses féminines. La police a ouvert une enquête dans la foulée, et aurait déjà un·e suspect en tête. Suspect·e qui ne serait autre qu'un·e ex-employé·e du club, que celui-ci affirme avoir par la suite remercié·e.
A écouter leur entraîneur, aussi traumatisant cet incident puisse être, les sportives ne comptent pas changer leurs habitudes. "Nous ne laisserons pas une telle chose nous abattre - et le fait que l'équipe veuille rejouer au handball immédiatement est un signal très fort", a déclaré Ferenc Rott au Guardian. "Pendant cette période difficile, nous avons reçu beaucoup de soutien de la part de la police, de l'association et des autres équipes", ajoute-t-il.
La Bundesliga, le championnat d'Allemagne de handball de première division, s'est de son côté estimée "choquée", ajoutant "condamner ce comportement répréhensible dans les termes les plus forts possibles." L'année dernière, un autre club de la même ligue, le HL Buchholz 08-Rosengarten, avait été concerné par un fait identique, lorsque trois caméras avaient été repérées, poursuit le média britannique.
En France, ce genre d'affaires (punies d'un an d'emprisonnement et 15 000 € d'amende selon l'article 226-3-1 du Codé pénal) n'est malheureusement pas inédite. Au sein du centre commercial Carré-Sénart, à Lieusaint, en Seine-et-Marne, un homme se baladait dans les magasins pour filmer des femmes, à leur insu, alors qu'elles se changeaient dans les cabines d'essayage.
Pour cela, il avait fixé une caméra à sa chaussure qu'il glissait sous le rideau ou la porte. Le dispositif, connecté par Bluetooth à son téléphone, pouvait être commandé via l'appareil. Une illustration écoeurante du besoin de domination qu'expriment ces hommes, en réduisant leurs victimes - des "jeunes filles" pour la plupart dans ce cas précis - à l'état de proie.