C'est une véritable tendance qui a émergé sur le réseau social préféré de la Gen Z. Actuellement, les vidéos portant le hashtag #periodbloodfacemask (masque de beauté au sang de règles, en français) totalisent collectivement plus de 3,5 millions de vues.
Dans une vidéo étiquetée de la sorte, une jeune femme assure que "[sa] peau n'a jamais été aussi belle", après l'application de la mixture, ajoutant qu'elle allait commander "une coupe menstruelle pour [lui] faciliter la tâche le mois prochain." Une adepte des recettes skincare maison - et particulièrement de celles concoctées à partir de cet ingrédient spécial - affirme à son tour que le sang des règles contient "toutes les cellules souches et tous les nutriments dont un bébé aurait eu besoin et, bien sûr, dont votre peau et votre corps ont besoin."
On se demande toutefois : scientifiquement, ces explications tiennent-elles la route ? A en croire les dermatos qui se sont penché·es sur la question, il est essentiel de redoubler de prudence quant à la pratique devenue virale.
"Le sang menstruel est un mélange de cellules épithéliales de la muqueuse utérine, de globules blancs et de globules rouges", explique à Shape la dermatologue Dre Park. Elle souligne également qu'il n'y a "aucun avantage prouvé" à utiliser le sang des règles comme masque pour le visage.
Des propos que souligne le Dr Goldenberg, dermatologue américain. "Il n'y a aucune preuve scientifique que l'utilisation de sang entier - qu'il s'agisse de sang menstruel ou autre - puisse avoir un quelconque avantage cosmétique", rappelle-t-il. "En fait, les globules rouges sont pro-inflammatoires et peuvent aggraver [la peau]."
Pour ce qui est d'un potentiel danger, Dre Park prévient encore : "Le sang peut facilement être contaminé par des microbes, [comme] des bactéries ou des champignons, et cela peut se propager sur votre peau", explique-t-elle. "Si vous avez des infections sexuellement transmissibles, vous pouvez également les transmettre à la peau de votre visage en utilisant du sang de période contaminé." Qu'on se le dise, c'est donc un no-go.