Les fans de FIFA, le jeu vidéo emblématique signé EA et dont la version 2022 sort ce vendredi 1er octobre, ne pourront pas sélectionner le joueur Benjamin Mendy, évoluant en tant que défenseur dans les rangs Manchester City, pour leur partie virtuelle. Et pour cause, le footballeur a été - dans le monde réel cette fois - accusé de viols sur quatre femmes dont une mineure, et d'agression sexuelle. Des faits qui auraient eu lieu entre octobre 2020 et août 2021, à son domicile, révèle Libération.
L'explication de l'éditeur américain ne mentionne toutefois pas l'enquête en cours, mais plutôt une décision en réaction à sa suspension du club anglais et de la sélection nationale française, pour le coup directement liées à l'affaire.
"Comme Benjamin Mendy a été retiré des effectifs de Manchester City et de l'équipe nationale française, il est également retiré de ces effectifs respectifs dans Fifa 22 et son apparition dans [les modes de jeu en ligne] Fifa Ultimate Team et Ultimate draft est suspendue dans l'attente de son procès", détaille ainsi EA.
Aujourd'hui, et depuis fin août, l'accusé est placé en détention dans la prison de HMP Altcourse de Liverpool, au sein du bloc "VP", pour "vulnerable prisoners" (prisonniers vulnérables). Des conditions qui, d'après le tabloïd britannique The Sun, ne satisferaient pas le sportif de 27 ans, apparemment "déçu" de ne pas être incarcéré dans le quartier "VIP", réservés aux détenus célèbres. Il devra pourtant s'y faire, puisqu'il restera derrière les barreaux jusqu'à la date de son procès, fixée au 24 janvier 2022, soit plus d'un an après sa première audition dans l'affaire.
D'après le Guardian en effet, Benjamin Mendy a été entendu par la police britannique dès le mois de novembre 2020, après la première plainte. Puis en janvier, après une deuxième. Placé en liberté conditionnelle, il avait notamment reçu l'interdiction d'organiser des soirées chez lui.
Interdiction qu'il n'a pas respectée puisque le 21 août dernier, il a récidivé. "L'accusé a fait preuve d'un mépris total et d'arrogance en ignorant les conditions de sa mise en liberté sous caution et en continuant à mener sa vie sociale comme il l'entend", fustigeait la procureure Debbie Byrne le 27 août dernier. Reste à espérer que la peine, dans un pays dont le gouvernement s'est récemment excusé d'avoir "laissé tomber" les victimes de viol, soit à la hauteur de sa culpabilité.