L'histoire a commencé le 22 mai, alors qu'une internautes posait cette question somme toute anodine sur Twitter : "Les filles, vous aussi vous avez un grain de beauté sur le poignet ou c'est juste un mythe ?". Attachées à ce tweet, quatre photos d'avant-bras avec la fameuse tache située (presque) au même endroit sur chaque membre.
Il n'en fallait pas plus pour que la Toile s'embrase.
A ce message, 12 000 femmes ont répondu par l'affirmative avec un cliché de leur propre bras, révélant le détail fatidique. Rapidement, les "WTF", "Je flippe !" et autres "Oh mon dieu !" ont accompagné les posts, plongeant le réseau social dans un climat de mystère déroutant.
Les femmes seraient-elles toutes liées par ce mystérieux rond marron ? Est-ce un message codé venu d'une galaxie lointaine ? Quid de celles qui ne semblent pas faire partie des élues ? Quel est le sens de tout cela ? Et de la vie en général ?
D'après la Dre Joyce Park, dermatologue certifiée, rien de plus normal. "Les taches de rousseur sont essentiellement des zones de la peau où il y a davantage de dépôt de pigment ou de mélanine par les rayons UV", explique-t-elle au Time. "Les avant-bras, les poignets et les mains sont des endroits où l'on subit très fréquemment une telle exposition. Si vous y réfléchissez, lorsque vous conduisez, ce côté de votre poignet et de votre main est constamment exposé à la lumière du soleil, même si vous portez des manches."
Le Dr Joshua Zeichner, également dermatologue, explique à son tour au magazine new-yorkais : "Ces taches sont des proliférations inoffensives de cellules productrices de pigments, provoquant de petites taches brunes sur la peau". Un "phénomène" qui n'en est pas un donc, puisque tout le monde aurait "au moins un grain de beauté sur les bras", et cette similarité épidermique partagée par des dizaines de milliers de personnes ne devraient en aucun cas surprendre.
Dommage pour celles qui souhaitaient mettre la main sur quelque chose de plus juteux : le cas du grain de beauté quasi identique n'a rien d'exceptionnel (ou du moins, c'est ce qu'on essaie de nous faire croire...).