Une "campagne malveillante" et diffamatoire visant à nuire à la réputation de Cardi B, voilà comment l'équipe juridique de la rappeuse a qualifié les commentaires sur YouTube et les réseaux sociaux postés par Latasha Kebe, comportant des allégations extrêmement personnelles.
D'après le magazine Rolling Stone, celles-ci affirmaient que l'artiste aurait échangé des rapports sexuels contre de l'argent, consommé des drogues, trompé son mari, eu de l'herpès et le papillomavirus, et que sa première grossesse pourrait donner naissance à un enfant ayant des besoins spéciaux.
Le procès sur cette diffamation présumée est devenu encore plus éprouvant lorsqu'un hôpital de Los Angeles a reçu l'ordre de remettre les dossiers médicaux montrant les résultats des tests d'IST effectués sur Cardi B, informe Billboard. Dossiers finalement jugés "inutiles" pour l'affaire. Seulement, à écouter le témoignage de cette dernière, le mal était fait.
À la barre cette semaine, Cardi s'est confiée sur les conséquences de cet événement pour elle. "Je me sentais extrêmement suicidaire", a-t-elle décrit. Elle se souvient également s'être sentie "impuissante", souffrir d'anxiété, de dépression, de perte de poids et de migraines. "Je me sentais vaincue et déprimée et je ne voulais pas coucher avec mon mari".
La rumeur lancée sur l'herpès qu'elle aurait contracté a été particulièrement néfaste, a-t-elle ajouté. Précisément lorsqu'elle a posté une photo sur les réseaux sociaux où elle embrasse sa fille Kulture sur les lèvres. Dans les commentaires, les gens auraient demandé si c'était approprié vu sa "condition". A ce moment-là, Cardi B évoque avoir eu l'impression de "ne pas mériter son enfant".
Des pensées préoccupantes émanant directement du cyberharcèlement dont elle a été victime, qui l'ont poussée à consulter un·e thérapeute.
En se dévoilant ainsi, aussi douloureuse soit sa prise de parole, la rappeuse parvient tout de même à briser un tabou coriace autour de la santé mentale, celle d'une femme noire qui évolue dans l'industrie musicale qui plus est. Et assurément, à sensibiliser aux ravages de ce fléau numérique et sociétal. Pour cela, on applaudit.