Abondamment commenté sur la Toile, le numéro du magazine Complément d'enquête consacré au business (et aux arnaques) des influenceur·seuse·s et diffusé le 11 septembre sur France 2 n'a pas simplement suscité d'excellents chiffres d'audiences (en replay, il a cumulé 372 000 vues en 24h)... mais également beaucoup de railleries.
Effectivement, sur Twitter, c'est l'une des citations de la grande patronne des nfluenceur·seuse·s, Magali Berdah, créatrice de l'agence Shauna Events qui gère les contrats publicitaires des influenceurs, qui a notamment engendré un flot de réactions. Interrogée par le journaliste Tristan Waleckx, la businesswoman explique qu'elle ne porte pas au poignet une montre connectée évoquée dans l'une de ses vidéos sponsorisées pour cause de... tendinite au bras.
Il n'en fallait pas plus pour que l'argument de la tendinite soit massivement employé - avec dérision - par des artistes, entreprises, twittos... mais également par des trolls sexistes. Derrière le côté "running gag" de la tendinite s'est rapidement profilé un acharnement pur et simple à l'encontre de la patronne de Shauna Events.
Et ce n'est que la cerise sur le gâteau puisque Magali Berdah était déjà la cible d'une campagne de cyberharcèlement haineuse qui a débuté suite à des tweets du rappeur Booba - qui a porté plainte contre Shauna Events pour "pratiques commerciales trompeuses" et "escroquerie en bande organisée". La communauté de l'artiste aurait proféré à son encontre des insultes, des appels au viol, des menaces de mort.
A bout, Magali Berdah a ainsi donné une conférence de presse ce 14 septembre pour dénoncer le procédé : "Cet homme [Booba] qui se dit lanceur d'alerte est un harceleur qui attise la haine sur les réseaux sociaux et ailleurs", souligne-t-elle. "Chacun doit prendre ses responsabilités. Et en ce qui me concerne, je reste debout et je ne me tairai pas", a-t-elle ajouté au bord des larmes. Selon son avocat, Magali Berdah aurait reçu "plus de 100.000 messages" haineux.
Lors de cette conférence de presse, l'équipe de Magali Berdah a dévoilé une attestation médicale. Selon Le Parisien, celle-ci confirmerait "qu'elle souffrait d'idées noires, de troubles du sommeil et, plus généralement, d'une détérioration psychologique."
L'agente confirme : "Je vis au rythme d'un homme. Tout dépend de lui, de ses humeurs et de ses envies. C'est en meute." Au lieu de ricaner, peut-être serait-il temps de s'inquiéter ?