1,06 million de doses de vaccin AstraZeneca détruites, pour cause d'expiration. Voilà ce qui s'est produit le 22 décembre dernier au Nigeria, où l'incinération de ces doses pourtant précieuses était nécessaire, la date de péremption étant bien trop proche. Des doses de vaccin fournies par les pays développés.
Des pays justement fustigés par le docteur Faisal Shuaib, directeur de l'agence nationale en charge des programmes d'immunisation. Du côté de l'AFP, celui-ci déclare effectivement : "les pays développés se sont procuré ces vaccins et les ont ensuite stockés, puis au moment où ils étaient sur le point d'expirer, nous les ont proposés". Une accusation conséquente.
Seules 4 millions de personnes auraient été vaccinées au Nigeria.
Et ce n'est pas tout. Comme l'énonce le site d'informations Konbini, par-delà le fait que seule moins de 3 % de la population adulte soit vaccinée (c'est très maigre), le Nigeria a en ce mois de décembre été bousculé par une actualité alarmante : une augmentation du nombre de cas confirmés d'infection au coronavirus. D'après un communiqué du Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC), l'augmentation serait de 500 %. C'est considérable.
La faute notamment aux variants Delta et Omicron. Et donc, à en lire les propos du docteur Faisal Shuaib, à un mauvais approvisionnement des doses de vaccins. A cela, il faut encore ajouter le trop faible taux de tests effectués au sein du pays d'Afrique de l'Ouest. Mais également, donnée importante s'il en est, le coût des tests en question, disproportionnés par rapport aux salaires moyens des habitants du Nigéria.
Malgré ces éléments problématiques, le gouvernement nigérien conserve cependant l'objectif de vacciner 112 millions d'habitants d'ici la fin de l'année prochaine, dans un pays qui en compte 206.