Carine Arasa Migeon n'a pas encore atteint la trentaine, mais a déjà largement conquis les sphères de l'entrepreneuriat. En 2017, elle crée l'agence Papagayo Communications, spécialisée dans les relations presse des influencer·euses sur le web.
Sa soif de nouveaux projets ne s'arrête pas là. L'année suivante, elle lance le podcast Révolution Influence, diffusé tous les lundis. Son émission décrypte les enjeux de l'e-influence sur le web, à travers l'expertise d'acteur·trices du secteur : blogueur·ses, influenceur·euses Instagram, responsables de marque...
Carine Arasa Migeon a répondu à notre questionnaire "Les Audacieuses".
Carine Arasa Migeon : "Ce projet de podcast me trottait donc dans la tête depuis un moment. Six mois se sont écoulés entre l'idée de me lancer et la sortie du premier épisode en septembre 2018.
Le déclic a été l'envie de raconter et de montrer les coulisses de l'impact sociétal lié au bénéfice de visibilité pour les marques. Je souhaitais mettre en lumière le travail réalisé par les influenceur·euses, souvent "trop" pris·es à la légère.
Derrière un blog, une chaîne YouTube ou joli compte Instagram il y a des jours et des jours de travail et de recherches. Je souhaitais présenter ces individus qui ont, grâce à "l'influence", changé de vie.
Certains ont réalisé des reconversions professionnelles (de comptable à formatrice en social media), d'autres sont devenus dirigeant·es d'entreprise...
Côté annonceurs, j'interroge des marques qui ont su se démarquer dans leur communication via l'influence et qui ont bénéficié d'une visibilité optimale avec des stratégies bien menées.
C.A.M : Sans hésiter ma famille et mes amis proches. Ce sont eux qui sont là au quotidien, dans les périodes d'incertitude comme dans les moments de joies. Et ce sont également eux les plus critiques. Quand on se lance en solo, personne n'est là pour débattre avec vous, alors avoir des critiques extérieures est primordial.
C.A.M : Je dirais qu'il y a eu deux moments qui m'ont marquée : tout d'abord, l'audace d'avoir créé le premier podcast dédié à l'influence en tant qu'agence de communication. À l'époque du lancement, j'étais la seule agence spécialisée en relations médias à aborder cette thématique sous cette forme.
Le deuxième : avoir interviewé la journaliste Estelle Denis, qui a pu me livrer sa vision de son métier et de son évolution avec l'émergence des plateformes digitales.
C.A.M : Absolument rien. Après mon parcours de salariée, je suis repartie de zéro. Personne n'est venu me chercher. À force de travail et de détermination, j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont fait confiance et avec qui j'ai travaillé sur des événements internationaux de prestige. Cela m'a permis de me mettre le pied à l'étrier et de me développer à vitesse grand V.
Je pense également qu'on "récolte ce que l'on sème". En entreprise j'ai toujours été droite et bienveillante avec mes équipes, aujourd'hui mes ancien·nnes consultant·es (stagiaires ou juniors) devenus chef·ffes d'entreprise ou responsables communication font appel à moi. Nous laissons toujours une empreinte quelque part... alors autant qu'elle soit la plus "positive" possible !
C.A.M : Qu'il s'agisse de projets personnels ou professionnels, je pense qu'il faut être téméraire, être déterminé·e, et ne pas s'arrêter au moindre obstacle. Être réellement enthousiasmé·e par son projet et trouver sa voie.
Chaque jour c'est un vrai plaisir de travailler, de contacter des journalistes, de monter des sujets avec eux·elles, de rencontrer des influenceur·euses. Les médias me fascinent depuis que je suis jeune. Je pense que je ne pourrais pas faire un autre métier.
C.A.M : Mon jeune âge : quand j'ai ouvert mon agence Papagayo Communication, j'avais 28 ans. Tous mes anciens directeurs avaient facilement la quarantaine, voir la cinquantaine passée. Finalement, aujourd'hui, c'est l'une de mes plus grandes forces car je suis en phase avec toute cette époque des nouveaux médias.
J'ai connu les médias traditionnels sans les réseaux sociaux, puis la révolution du digital et de l'influence. J'ai pu en maîtriser ses codes grâce à ma chaîne YouTube lancée il y a plusieurs années, la création de mon compte Instagram (je suis dans la sphère des micro-influenceurs) et aujourd'hui mon podcast.
Mes client·es apprécient le fait que je sois à l'affut de toutes les nouvelles tendances, j'ai pour eux·elles une véritable expertise sur la connaissance des médias traditionnels et émergents.
C.A.M : Ce serait mentir de dire que j'arrive à garder un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Je sais que c'est très à la mode en ce moment... Mais concrètement, la création de mon entreprise et le lancement du podcast me prennent énormément de temps, y compris le soir et les week-end.
Mais j'essaie d'être plus productive et plus efficace pour garder du temps pour moi via des conseils enseignés par une formation en ligne dispensée par LiveMentor. J'ai grâce à eux découvert l'application Trello, un outil de gestion de projet que vous pouvez partager avec les personnes qui travaillent avec vous. Cette plateforme me sert aussi de "to do".
C.A.M : J'essaie au maximum de ne pas faire l'impasse sur le sport. Je suis une grande passionnée de sport en général (courses hippiques, Formule 1...) et j'essaie de maintenir un rythme chaque semaine de course à pied et de renforcement musculaire (fitness).
Ce sont les moments où je déconnecte le plus et qui me procurent une bonne fatigue, ces efforts physiques maintiennent une bonne hygiène de vie.
C.A.M : Sans hésiter, et j'en ai qu'une en tête, la citation de Xavier Dolan à l'occasion du Festival de Cannes : "Tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais". Tellement vrai !
C.A.M : Savoir s'entourer et parler de son projet, recevoir des avis extérieurs. Les critiques sont très constructives et permettent de se poser des questions sur des aspects qui nous paraissent évidents.
Être créatif·ive et curieux·euse, oser faire le pas de côté qui fera toute la différence. Le lancement de mon podcast a été un véritable atout pour mon agence Papagayo Communication.
Ne pas se fixer de limite et faire des projets qui nous plaisent. Savoir accepter l'échec, aussi. J'ai essuyé des déceptions, des périodes d'incertitudes, mais cela m'a surtout permis d'apprendre de mes erreurs et d'aller de l'avant."
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