Ce mercredi 28 septembre, le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative français, a tranché. Il a ainsi rejeté une requête qui demandait l'annulation d'une circulaire de l'Éducation nationale. Ce document conseillait aux personnels de l'Éducation nationale de désigner les élèves transgenres par le prénom qu'ils avaient choisi plutôt que par leur prénom à l'état civil, et ce avec l'accord de leurs parents.
Il n'en fallait pas plus pour faire réagir le rappeur Booba, qui ne se lasse visiblement pas de commenter l'actualité sur les réseaux sociaux, en tweetant à tort et à travers (et souvent des sottises réacs). Ce vendredi 30 septembre, il a ainsi commenté sur Twitter : "Si mon fils rentre de l'école un jour et me dit qu'il s'appelle 'Mireille', on va avoir un sérieux problème".
De nombreux internautes se sont offusqués de la réaction de Booba. En effet, en quoi l'affirmation de son identité par un enfant trans serait-il un "problème" ? Mélanie Vogel, sénatrice écologiste, s'est interrogée en répondant au rappeur. "Pourquoi ?", lui a-t-elle répondu sur Twitter. Puis : "Qu'est-ce que vous n'avez pas compris dans le mot 'choix' ?".
Dans un tweet, la militante féministe Caroline De Haas a demandé quant à elle à Booba de supprimer son message, rappelant que "la transphobie tue". D'autres ont choisi le biais de l'humour pour afficher leur indignation face à la réaction inappropriée du rappeur. "Si un jour mon enfant rentre de l'école et me dit qu'iel aime bien Booba, on va avoir un sérieux problème".
Face aux accusations de transphobie, le rappeur s'est de nouveau défendu dans un tweet, posté le 1er octobre. "Booba pas transphobe, Booba pas vouloir que des inconnus fassent l'éducation sexuelle de nos enfants en pleine construction physique et mentale. LGBT, c'est super mais ça doit être interdit aux mineurs. Voilà!!! Mon discours est censé et juste".
Dans sa circulaire, datant de septembre 2021, l'Éducation nationale insistait pourtant sur l'importance du respect des choix des élèves et a contrario sur l'effet désastreux que pouvait avoir le rejet de son identité pour un élève transgenre, alors en pleine construction.
"Une mauvaise prise en compte de la transidentité d'un ou d'une élève peut en effet rapidement provoquer le développement d'une phobie scolaire et conduire à une situation de décrochage", soulignait le ministère de l'Éducation. De quoi clouer le bec à Booba ?