“Elle me manque beaucoup...."
Ce sont des mots pleins de pudeur que Thomas Dutronc a privilégié sur le plateau de "C à vous", en voulant faire honneur à la mémoire de sa chère mère. Un hommage qu'il déploie à l'adresse d'une grande dame mélancolique de la chanson française, Françoise Hardy.
"Je ne suis pas le premier fils qui a perdu sa maman...”, a-t-il poursuivi sur le plateau du talk show. Face à "Babeth", l'interprète et musicien à l'éternelle guitare sèche a témoigné du deuil qu'il vit depuis le 11 juin 2024, date de la disparition de celle qui, pour beaucoup, demeure à jamais une pierre angulaire de la culture hexagonale.
"Le retentissement provoqué par la mort de ma mère, c'était assez émouvant, c'est vrai, explique-t-il. Car c'était une femme qui n’avait pas cherché toute cette reconnaissance....".
Des mots qui évoquent bien des choses...
Thomas Dutronc témoigne encore : "Elle n'avait jamais envie de frimer, ma mère, ce n'était pas son but... En privé, elle m'avouait que cette reconnaissance la touchait, bien sûr".
Intimiste, le chanteur choisit ses mots et, apparemment ému, conclut : "Je ne sais pas quoi dire... Elle me manque beaucoup. Mais mon disque est joyeux hein ! Je ne veux pas plomber l'ambiance".
Dans les pages du Parisien, l'auteur du "Manouche sans guitare", développait récemment : "Un soir à Châtellerault, après un concert, elle m'a envoyé son dernier texto vers 1 heure du matin, trois semaines avant sa mort : "Je t'aime plus que tout". Je lui ai répondu : "Moi aussi ma maman chérie" et je lui ai envoyé des photos de moi bébé avec elle. Ensuite, j'ai reçu un autre message : "Je meurs". J'étais paniqué à l'idée de ne pas le revoir, qu'elle meurt dans la nuit"
"Le week-end avant sa mort, on a regardé la finale de Roland-Garros ensemble. Elle avait du mal à parler mais elle nous faisait encore rire. Elle s'est beaucoup battue. Elle ne voulait pas mourir... Je lui ai répété plusieurs fois qu'elle n'avait pas à s'inquiéter pour moi, que je l'aimais".
A écouter Thomas Dutronc s'exprimer ainsi, on pense aux mots d'une autre célébrité toute aussi sensible, qui fait également le deuil de sa mère : Charlotte Gainsbourg. Dans le bouleversant documentaire signée de la comédienne, Jane par Charlotte, elle délivrait en guise d'épilogue une déclaration d'amour à "sa" Jane Birkin : "Pourquoi apprend-on à vivre sans sa maman ? Il me semble que c'est un but qu'on se donne, s'affranchir à tout prix. J'ai pas envie de m'affranchir, j'ai envie de me coller. J'ai peur du temps qui ne s'arrête pas, qui défile trop vite".
Celle qui récemment encore dans les pages de ELLE confessait "C'est compliqué pour moi d'analyser comment le temps opère. Ma mère, mon père, Kate et moi avons formé une famille. Et je suis la seule qui reste. C'est bizarre d'être orpheline", a su trouver des mots si justes pour désigner ses sentiments, loin d'être évidents à formuler.
On imagine que Thomas Dutronc la comprend tout à fait.