On a vu mille fois cette scène. Un duo trépigne au pied d'un immeuble. Ils ont partagé un rendez-vous réussi et se demandent si la soirée va se prolonger. Montera, montera pas ? Si les débuts d'une histoire peuvent être aussi hésitants, c'est que la question de coucher ou non le premier soir semble subsister encore et toujours. Même pour Emily Ratajkowski.
La top et actrice fraîchement divorcée (elle s'est officiellement séparée de son compagnon, Sebastian Bear-McClard, en a ainsi décidé d'aborder ce "dilemme" auquel elle est de nouveau confrontée dans le premier épisode de son podcast, High Low With EmRata.
"J'y ai beaucoup réfléchi parce que cela parle tellement de la dynamique du pouvoir, et le sexe lors du premier rendez-vous en est l'exemple ultime parce qu'il vous renvoie à votre genre lors d'un moment très court et spécifique", explique-t-elle à sa meilleure amie et interlocutrice, Barbara Knapp.
En effet, coucher le premier soir implique de faire confiance à l'autre, sans parler du cliché sexiste de la "fille facile" qui pèse encore sur les femmes.
"Je pense que si vous n'êtes pas prêt·e à être vulnérable, c'est une raison pour ne pas avoir de relations sexuelles lors du premier rendez-vous", ajoute Emily Ratajkowski. Elle explique que pour elle, coucher avec un homme la rend davantage attachée à lui, même si elle ne cherche pas nécessairement une relation amoureuse. "Je pense plus à eux [si elle couche avec des hommes- ndlr]. Si je ne couche pas avec eux, je pense moins à eux. Je peux les oublier en trois jours", assure-t-elle.
Et elle parie également sur son intuition : "Même si je me dis : 'C'était une soirée amusante, je me fiche que cette personne et moi nous revoyions un jour', je déteste quand je sens qu'une partie de cette personne ressent une sorte de vibration : 'Ouais, je l'ai eue'. Même s'il n'est pas le genre de type à le dire à voix haute, on peut le sentir. C'est une raison pour ne pas coucher avec un homme."
L'actrice s'adresse cependant à ses auditrices et auditeurs en leur laissant le choix de trancher la question : "Vous devriez faire tout ce que vous voulez faire. Mais savoir ce que vous voulez réellement est vraiment difficile", met-elle en garde.
Pour elle, le plus dur serait de se défaire de ces injonctions sexistes qui peuvent paralyser les femmes. "Ce que je commence à retenir, c'est que nous devons juste arrêter de nous soucier de savoir s'ils [les hommes- ndlr] nous aiment ou non, nous devons abandonner la validation et le pouvoir que cela leur donne", conclut la mannequin de 31 ans.