La composition de la probable équipe de campagne d'Emmanuel Macron vient d'être dévoilée dans Le Monde. Et on ne peut pas dire qu'elle brille par sa parité. Effectivement, sur un ensemble de 29 membres de l'équipe, on ne trouve... que deux femmes. Anne de Bayser, au sein du Pôle société civile, et Domitille Fafin, au Pôle communication et stratégie numérique.
Sur les réseaux sociaux, nombreuses sont les voix à souligner le caractère quasi exclusivement masculin de cette composition. "Il y a deux femmes dans l'organigramme de Macron, sauras-tu les trouver ?", décoche à ce titre une internaute, un mot-clé ironique à l'appui : #grandecause. Un clin d'oeil à ladite "grande cause" du quinquennat Macron, l'égalité femmes-hommes.
Un trombinoscope pas très féministe donc.
Mais ce n'est pas simplement là que le bas blesse. Effectivement, des militantes féministes pointent également du doigt le choix d'une nomination spécifique au sein du Pôle politique : celle de Jérôme Peyrat. Ce dernier a été nommé en dépit de sa condamnation pour violences conjugales. Une décision polémique.
Ancien conseiller d'Emmanuel Macron à l'Elysée, nommé conseiller politique à la délégation générale de La République en Marche en 2021, Jérôme Peyrat a été condamné à verser 3 000 euros d'amende avec sursis pour violences envers son ex-compagne, comme le rappelle effectivement l'Obs.
"Seulement deux femmes dans l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron. Et un homme condamné pour violences conjugales. C'est beau comme une grande cause nationale (non)", a ainsi ironisé sur Twitter Caroline de Haas, fondatrice du collectif féministe #NousToutes.
Une équipe qui fait donc grincer des dents avant même que le président Macron ne se déclare officiellement, peut-être au mois de mars.