En matière d'emploi, de nombreux changements attendent aussi bien les salariés que leurs employeurs.
Comme chaque année, le salaire minimum est revalorisé ce 1er janvier : avec une augmentation de 0,8%, il passe de 9,53 à 9,61 euros bruts de l'heure, soit 1 457,52 euros bruts mensuels sur la base de la durée légale de 35 heures hebdomadaires. La hausse du Smic est moins importante cette année qu'en 2014, où il avait augmenté de 1,1%.
Le revenu de solidarité active (RSA) « socle » augmente de 0,9% au 1er janvier. Il passe ainsi à 513,88 euros pour une personne seule sans enfant, à 770,82 euros pour une personne seule avec un enfant, à 924,99 euros pour une personne seule avec deux enfants et à 1079,14 euros pour un couple avec deux enfants.
L'un des principaux changements qui survient ce 1er janvier est l'entrée en vigueur partielle du compte pénibilité qui permet aux salariés ayant exercé des métiers pénibles de pouvoir se former, de bénéficier d'un temps partiel aménagé ou de partir au maximum deux ans plus tôt à la retraite.
Le droit à la formation est aussi modifié : dès aujourd'hui, entre en vigueur le compte professionnel de formation (CPF). Remplaçant le droit individuel à la formation (DIF), il permet à tout salarié de se former durant toute sa vie professionnelle. Les heures de formation acquises sur le compte professionnel de formation demeurent acquises, même en cas de changement de situation professionnelle ou en cas de période de chômage.
Principale mesure entrant en vigueur ce jour : le droit à la retraite progressive acquis à partir de 60 ans et ce quelle que soit la date de naissance. La condition : avoir validé au moins 150 trimestres.
Concernant les retraites complémentaires, les taux contractuels obligatoires de cotisation Arrco et Agirc augmentent ce 1er janvier de 0,1 point.
Le changement d'année risque aussi d'être une mauvaise nouvelle pour les 460 000 retraités assujettis à la contribution sociale généralisée (CSG) et qui passent ce 1er janvier du taux réduit (3,8%) au taux normal (6,6%). 700 000 retraités bénéficieront en revanche d'une baisse de leur taux de CSG.
Les plafonds d'attribution pour les prestations familiales sous conditions de ressources (allocation de rentrée scolaire, prestation d'accueil du jeune enfant, etc.) augmentent de 0,7%.
En ce qui concerne les allocations familiales, leur modulation en fonction des revenus devient effective ce 1er janvier. Si elles restent inchangées en dessous de 6 000 euros par mois, les allocations familiales seront en revanche divisées par deux au-delà de 6 000 euros par mois pour un foyer avec deux enfants, et par quatre au-delà de 8 000 euros mensuels. Les seuils sont revalorisés de 500 euros par enfant supplémentaire.
L'adoption cet été de la loi sur l'égalité réelle entre les femmes et les hommes modifie aussi les conditions d'accès au congé parental d'éducation. Rebaptisé « prestation partagée d'éducation du 1er enfant », le congé parental passe de six mois un à un an maximum, à condition que les deux parents en bénéficient. À compter des autres enfants nés après le 1er janvier 2015, la durée maximale du congé parental est maintenue à trois ans, à condition que chaque parent en prenne une partie.
Promise par le Président François Hollande, la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu entre en vigueur ce 1er janvier. Les ménages ne seront plus imposés qu'à partir de 9 690 euros de revenus annuels. Cette mesure-phare pour redonner du pouvoir d'achat aux Français devrait bénéficier à 6,1 millions de foyers. Avec cette réforme, les couples avec deux enfants gagneront jusqu'à 956 euros, et les célibataires jusqu'à 300 euros.
La contribution à l'audiovisuel public augmente de 3 euros en métropole (136 euros de redevance) et de 1 euro Outre-mer (86 euros).
À partir de ce 1er janvier, les entreprises ont désormais la possibilité d'offrir à leurs salariés un chèque santé. Fonctionnant sur le même principe que la carte-cadeau, ce titre prépayé peut être utilisé par les salariés pour leur santé ou leur bien-être.
Bonne nouvelle pour ceux qui attendaient 2015 pour accéder à la propriété : la TVA sur l'immobilier est abaissée à 5,5 % pour les ménages modestes primo-accédants, achetant un appartement neuf dans les nouveaux quartiers.
Autre bonne nouvelle : les donations de logements neufs aux enfants et petits-enfants, avant fin 2016, bénéficient d'un abattement de 100?000 euros, comme les donations de terrains jusqu'à fin 2015, à condition qu'ils soient ultérieurement construits.
C'est l'un des changements de 2015 qui suscite le plus de grogne : depuis le 31 décembre, les tarifs de la SNCF ont augmenté 2,6 % sur l'ensemble des lignes. Une forte hausse soutenue par le gouvernement, qui concerne les billets sans réservation pour les TER et Intercités ainsi que le tarif réglementaire de base pour les trains grandes lignes à réservation obligatoire (Intercités ou TGV). Les prix des cartes de réduction, des abonnements forfaits, étudiants, élèves et apprentis et les Prem's ne sont en revanche pas affectés.
En Île-de-France, le prix des transports en commun affiche une hausse moyenne de 2,9%. Le ticket à l'unité coûte 1,80 euros, et il faudra débourser 70 euros pour le forfait de la zone 1-2 jusqu'au 1er septembre 2015. À compter de cette date, le tarif sera appliqué à toute la région avec l'arrivée du pass Navigo à tarif unique.
Mauvaise nouvelle aussi pour ceux qui préfèrent la voiture : à partir de ce 1er janvier 2015, le gazole affiche une hausse de 2 centimes par litre. En cause ? L'instauration de la taxe intérieure de consommation des produits énergétiques (TICPE). Une augmentation à laquelle s'ajoute une hausse de 2 centimes de la taxe carbone sur le diesel et les autres carburants pour les véhicules diesel.
Régulièrement pointé du doigt pour sa toxicité, le Bisphénol A est désormais interdit dans les contenants alimentaires.
Le 8 mars prochain, les logements devront obligatoirement disposer de détecteurs/avertisseurs autonomes de fumée. Actuellement, seuls 20 % en sont équipés. Or, les incendies domestiques font toujours entre 600 et 800 morts par an.
Dernière augmentation, à laquelle il faut être préparé : celle du prix des timbres, qui affiche une hausse historique de 7%. Les plus courants coûteront désormais 3 centimes de plus. La lettre verte passe elle à 0,68 euros et la lettre prioritaire à 0,76 euro. Parallèlement à cette hausse des tarifs du courrier, les colis enregistreront une hausse de 1% de leurs tarifs en moyenne, atténuée par la baisse des tarifs des colis internationaux.